Le président centrafricain François Bozizé est en fuite. La France, qui a envoyé samedi 200 militaires pour sécuriser l’aéroport de Bangui, la capitale, vient de dépêcher 150 hommes supplémentaires. Portant à 350 le nombre de militaires français déployés en renfort en Centrafrique.
La France envoie 350 soldats en renfort. En clair, 200 militaires français ont été envoyés samedi, et 150 autres ce dimanche. Ces troupes françaises doivent « assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en Centrafrique », rapporte LePoint.fr citant une source proche du dossier. Les autorités françaises ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des nations unies.
Les rebelles du Séléka contrôlent depuis ce dimanche 24 mars le palais présidentiel et Bangui. Des scènes de pillage ont été constatées dans la capitale centrafricaine, ont indiqué des témoins à l’AFP.
Bozizé en RDC
Selon un proche conseiller, François Bozizé se serait réfugié en République démocratique du Congo (RDC), où il a demandé le soutien de l’ONU. Son porte-parole, Gaston Mackouzangba annonce que les rebelles du Séléka contrôlent tous les points stratégiques de Bangui.
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé la fuite du président centrafricain. « Dans ces circonstances, nous appelons tous les partis à faire preuve de la plus grande retenue », a déclaré un porte-parole du Quai d’Orsay, fait savoir LeMonde.fr. Et d’ajouter : « Nous renouvelons nos consignes de prudence à l’ensemble de nos compatriotes et nous leur demandons de restreindre leurs déplacements au strict minimum ».
Tout a commencé ce matin lorsque des tirs nourris ont été entendus autour du palais présidentiel. Les combats ont opposé les rebelles du Séléka aux Forces armées de la Centrafrique (Faca) et militaires Sud-Africains. Jeudi et vendredi, les combattants de la rébellion ont notamment repris les villes stratégiques de Bossangoa (le fief du président) et Damara (à 75 kilomètres de Bangui). Ils accusent le président centrafricain François Bozizé de ne pas avoir respecté les accords de paix de Libreville (Gabon).