Au terme du Sommet de l’Elysée pour la paix et sécurité en Afrique, François Hollande a annoncé ce samedi que 1600 soldats français ont été déployés à Bangui, la capitale centrafricaine, pour mettre un terme au massacre des populations.
En annonçant le déploiement de 1600 soldats dans la capitale centrafricaine Bangui, François Hollande a pris tout le monde de court ce samedi au terme du Sommet de l’Elysée pour la paix et sécurité en Afrique. Alors qu’il devait être seul à cette conférence de presse, pour annoncer les conclusions tirées lors de cet événement, qui a réuni depuis vendredi une quarantaine de chef d’Etat africains, il a convié Macky Sall, le président sénégalais, et son homologue tanzanien Jakaya Kikwete. Le secrétaire de l’ONU Ban Ki-moon et Erman Von Rompuy, le président du Conseil européen ont aussi été invités à répondre au questions des journalistes. Pour le président français, il était primordiale de déployer le plus rapidement possible une force française en Centrafrique pour mettre « un terme aux massacres » qui ont lieu dans la capitale centrafricaine Bangui, où près de 300 personnes ont été tuées dans de sanglantes violences.
Cette force, qui vient en appui à la force africaine, a pour première mission de mettre un terme aux massacres qui ont lieu actuellement dans le pays, a tenu à préciser François Hollande. Sa deuxième mission : désarmer toutes les milices qui commettent des exactions et terrorisent la populations. Et sa troisième mission consistera à permettre aux autorités Centrafricaines de « pouvoir reprendre le contrôle du pays par l’organisation d’élections ».
Le président français a également affirmé que cette force interviendra partout en Centrafrique, où il y a des risques pour les populations. Selon lui, l’intervention française a permis de « limiter de nouveaux massacres », rappelant que jeudi il y avait déjà 600 soldats français à Bangui, vendredi 1000 et ce samedi 1600. « Les Centrafricains respirent déjà à Bangui, ils étaient en liesse en voyant les soldats français », a-t-il également indiqué, rappelant que l’intervention française est légitime car il y a « le chaos, le désordre, et des violences inter-religieuses qui peuvent déboucher sur les autres pays africains ».