Les autorités centrafricaines ont confirmé une alliance militaire nouée avec les États-Unis. L’objectif étant de former les éléments de sécurité de ce pays d’Afrique Centrale.
La Centrafrique, qui a rompu ses accords de défense avec la France, multiplient les partenariats. Après la Russie, avec la coopération avec la société paramilitaire Wagner, c’est au tour des États-Unis de déposer leur balluchon dans le pays. Une volonté de Bangui, dit-on, de multiplier les partenariats, sans distinction aucune.
Bangui confirme RFI
Il y a une semaine, on apprenait que des employés de la compagnie américaine de sécurité privée Bancroft étaient en déplacement à Bangui, la capitale centrafricaine. Selon RFI qui avait donné l’information, ces éléments américains préparaient l’implantation du groupe dans le but de proposer des formations et d’investir dans plusieurs secteurs. Chose confirmée.
« La République centrafricaine est en train de faire un travail de diversification de ses relations. Nous sommes dans le cadre de la reconstruction de l’armée nationale. Dans le cadre de cette reconstruction, nous avons fait appel à des partenaires », a déclaré le porte-parole de la Présidence centrafricaine.
Washington propose de former des soldats centrafricains
« Parmi ces partenaires, poursuit l’officiel, la Fédération de Russie, l’Angola, le Maroc, la Guinée, ainsi de suite ». Lesquels pays « nous aident à former nos soldats. Le président de la République, dans son plaidoyer, nous dit toujours : « J’ai les bras ouverts pour travailler avec tout le monde »», a précisé Albert Yaloke Mokpeme.
« Les États-Unis d’Amérique proposent à la République centrafricaine, eux aussi, de former ses soldats, aussi bien sur le sol centrafricain que sur le sol américain », précise Bangui. Et dans les discussions qui ont eu lieu entre la République centrafricaine et tous ses partenaires, le porte-parole précise que la Centrafrique est formelle sur une certaine démarche.
Le mandat de la MINUSCA prolongé
Le gouvernement centrafricain se veut clair : « nous ne voulons pas de cette manière de travailler qui consiste à dire : « Je travaille avec toi et je ne travaille pas avec tel autre » Non. Tout ce qui peut nous aider à reconstruire notre avenir et à retrouver la pleine force de nos hommes armés et de sécurité, tout ce qui peut nous aider à le faire, nous travaillons avec eux », déclare Bangui.
Ce partenariat est noué alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé de proroger le mandat de la MINUSCA d’une année. Ce, à travers la résolution 2709-2023 portant prorogation du mandat de la mission de l’ONU, adoptée par 14 votes favorables et une abstention. Le vote, intervenu le jeudi 16 novembre 2023. Il a été précisé que c’est la Russie qui a signé cette abstention.