Centrafrique : l’ancien Président Alexandre N’Guendet visé par une enquête judiciaire


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Alexandre N’Guendet
Alexandre N’Guendet

L’ancien président de la transition en République de Centrafrique, Ferdinand-Alexandre N’Guendet, est visé par une enquête du tribunal de Grande instance de Bangui. Il est poursuivi « pour mouvement insurrectionnel contre les pouvoirs publics en vue de déstabiliser les institutions de la République ».

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui a annoncé l’ouverture d’une enquête contre l’ancien président de la Transition en Centrafrique. La justice motive sa démarche par le fait qu’un groupe de personnes « est à l’origine de multiples déclarations sur les réseaux sociaux tendant à provoquer des troubles graves à l’ordre et à la paix dans la ville de Bangui ». Ce groupe se présente comme membres actifs d’une organisation dénommée Collectif des officiers libres des forces armées centrafricaines (Cofac).

D’après le communiqué, l’un des porte-paroles de ce groupe a publié une vidéo devenue virale dans laquelle il appelle les forces vives à une insurrection populaire suivie d’un coup d’État tout en faisant appel à l’ancien président de la Transition, afin de renverser le pouvoir en place. « Comme pour répondre à l’appel, Monsieur Ferdinand Alexandre N’Guendet s’est autoproclamé chef de l’État de transition », note le document. Ainsi, la justice a ouvert une enquête  contre le porte-parole du Cofac et Ferdinand Alexandre N’Guendet pour « mouvement insurrectionnel contre les pouvoirs publics en vue de déstabiliser les institutions de la République ».

En mai dernier, l’ancien président de la Transition a publié un message qui a soulevé un tollé en Centrafrique. Il avait dénoncé « une tentative d’assassinat » orchestrée par le pouvoir en place contre lui. M. N’Guendet s’était aussi opposé au projet de troisième mandat de M. Touadera ainsi que la « caporalisation de toutes les institutions républicaines » du pays. En outre, il avait dit avoir instruit son cabinet « de recueillir les multiples sollicitations dont il serait l’objet ».

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