L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, dénonce, dans son dernier rapport, le massacre de plusieurs dizaines de civils dans le centre de la Centrafrique.
La Centrafrique est toujours plongée dans un gouffre. L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, dénonce, dans son rapport publié ce jeudi, le massacre de plusieurs dizaines de civils dans le centre du pays. L’ONG réclame à la force de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) de prendre des mesures fermes pour protéger la population. « Malgré le déploiement d’une nouvelle mission de maintien de la paix des Nations-Unies (MINUSCA) le 15 septembre, des dizaines de civils, dont plusieurs enfants, ont été tués et des milliers ont été déplacés, ces dernières semaines », selon l’ONG de défense des droits de l’Homme.
Amnesty International rappelle que dans « le centre du pays, les populations paient un tribut particulièrement lourd (lié) à l’intensification du conflit entre différents groupes armés », évoquant des affrontements entre l’ex-rébellion séléka majoritairement musulmane (au pouvoir de mars 2013 à janvier 2014), les milices à dominante chrétienne anti-balaka et des combattants peuls armés. Pour l’organisation de défense des droits de l’Homme, la situation est « extrêmement explosive et dangereuse ». L’ONG dénonce surtout le fait que tous « les camps prennent systématiquement pour cibles les civils qu’ils soupçonnent de soutenir leurs adversaires ».
Malgré la présence des troupes françaises, la force africaine MISCA et celle de l’ONU, MINUSCA, la Centrafrique est toujours le théâtre de violents affrontements entre les différents groupes armés du pays. Les massacres de masse se poursuivent dans l’impunité totale, faisant payer aux populations le plus lourd tribut. La chute de François Bozizé a provoqué un chaos dans le pays. Une situation pour le moment qu’aucune autorité ne réussit à gérer.