Des violents affrontements ont opposé, lundi, l’armée française et la rébellion de l’ex-seleka à Botangafo dans le nord de la Centrafrique. Plusieurs morts sont à déplorer du côté des rebelles.
L’armée française a violemment affronté des membres de l’ex-seleka, faisant plusieurs morts dans les rangs de rebelles, lundi, à Batangafo, dans le nord de la Centrafrique, rapporte un membre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).
« Des soldats français de l’opération Sangaris en mission de reconnaissance ont été pris à partie, lundi, par des ex-seleka, à leur entrée dans le centre » de Batangafo, a indiqué à l’AFP un officier de la MISCA. « Les militaires français ont riposté », avec des armes lourdes. L’opération a nécessité le soutien de l’avion de chasse Rafale.
« L’accrochage a duré plusieurs heures »
Des membres de l’ex-seleka ont été tués, aucune victime côté français. « L’accrochage a duré plusieurs heures, et les fortes détonations ont effrayé de nombreux habitants qui ont fui en brousse ou se sont réfugiés vers les sites des déplacés », a indiqué cette source restée anonyme. La situation s’est calmée dans l’après-midi.
Batangafo a été le lieu d’affrontements, la semaine dernière, qui ont fait plusieurs dizaines de morts. Contrôlé par les ex-seleka, cette localité est située à la frontière entre la zone de contrôle de cette rébellion, dans le nord du pays et celle des anti-balaka, dans le sud-ouest de la Centrafrique. Près de 10 000 habitants avaient fui les combats, se réfugiant à l’hôpital, au domicile du maire, à la mairie, à la paroisse et en brousse, avait rapporté une source humanitaire.