En Centrafrique, plus de 350 enfants soldats ont été libérés, ce jeudi, par des groupes armés après un accord signé avec l’Unicef.
Fin de calvaire pour les enfants soldats de la Centrafrique. Une semaine après la signature d’un accord avec l’Unicef, les groupes armés ont tenu parole et ont libéré, ce jeudi 14 mai 2015, plus de 350 enfants soldats. Cette libération est une première dans le pays.
Au cours de cérémonies distinctes, 357 enfants ont été libérés dans la région de Bambari (Centre) par l’ex-rébellion séléka à majorité musulmane ainsi que les milices essentiellement chrétiennes anti-balaka. Ces deux groupes constituent les principaux auteurs de la crise en Centrafrique, depuis deux ans. Il s’agit de la plus importante libération d’enfants soldats centrafricains depuis que les violences ont débuté, en 2012.
Pour le représentant de l’Unicef en Centrafrique, Mohamed Malick Fall, cette libération est une véritable victoire. « Après deux ans d’intenses combats, la libération des enfants par ces groupes est un véritable pas vers la paix », a-t-il indiqué. Les enfants qui ont été libérés ont subi des examens médicaux et ont eu un entretien avec des travailleurs sociaux. Certains enfants seront placés dans des structures d’accueil tandis que d’autres dont les parents sont issus de la région, vont pouvoir regagner leur domicile.
Les chefs des groupes armés centrafricains s’étaient engagés à libérer plusieurs milliers d’enfants soldats ainsi qu’à cesser tout recrutement d’enfants avant le Forum de Bangui pour la réconciliation nationale. En 2013, l’Unicef avait déjà libéré 500 enfants et 648 en 2014.
La Centrafrique compte encore entre 6 000 et 10 000 enfants dans les rangs des différents groupes armés du pays, selon l’Unicef. Les groupes armés doivent désormais donner un accès immédiat à l’Unicef aux zones sous leur contrôle afin de pouvoir identifier et vérifier le nombre d’enfants engagés dans les combats.