Les affrontements, mercredi et jeudi, entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles de la séléka à Batangafo ont fait au moins 22 morts.
La Centrafrique est loin d’être au bout de ses peines. Au moins 22 personnes ont été tuées lors de violents affrontements, mercredi et jeudi, entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles séléka à Batangafo, à 300 km au nord de Bangui, la capitale centrafricaine. C’est ce qu’a indiqué, ce vendredi, la force africaine (MISCA).
D’après cet officier, des « éléments se réclamant des anti-balaka sont entrés dans la ville, mercredi, et ont commencé à tirer en direction des bases des ex-séléka entraînant la riposte de ces derniers ». Parmi les 22 victimes de ces combats meurtriers, les civils seraient les plus nombreux. On compte aussi quelques anti-balaka et ex-séléka, selon cet officier sous couvert d’anonymat, qui a également fait état de « plusieurs dizaines de blessés ».
Les violences se poursuivent toujours en Centrafrique malgré la présence des troupes françaises et de la force africaine MISCA. Le pays est plongé dans un gouffre profond depuis la chute de François Bozizé, destitué par les rebelles de la séléka, qui étaient dirigés par Michel Djotodia. Ce dernier s’est à son tour installé au pouvoir après le coup d’Etat. Mais n’a pas fait long feu. Sous la pression internationale, notamment de nombreux pays occidentaux comme africains, le jugeant incapable de résoudre la crise dans son pays, il quitte le pouvoir. Il est actuellement réfugié au Bénin, et a de nouveau été nommé chef de la séléka. Une nomination soudaine qui suscite de nombreuses interrogations chez beaucoup d’observateurs.