Le gouvernement algérien a confirmé, dimanche, la participation de l’Algérie aux cérémonies du 14 juillet en France qui lanceront les commémorations du centenaire de la guerre 14-18.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a confirmé, dimanche, la participation de son pays au défilé du 14 juillet prochain, en France, qui lancera les commémorations du centenaire de la Première guerre mondiale de 1914-1918.
« L’Algérie participera, dans le même format et dans les mêmes conditions que 80 autres nations dont des citoyens sont tombés sur les champs de bataille de la Première guerre mondiale, à la manifestation prévue à Paris à cet effet », a indiqué le ministre, rapporte l’AFP. « Le peuple algérien assume toute son Histoire et honore ses propres contributions à la liberté à travers le monde », a-t-il précisé.
Près de 173 000 Algériens sur les fronts de la Première guerre mondiale
L’Algérie sera représentée par trois militaires algériens qui seront présents lors d’une animation initiale sur la place de la Concorde mais « il n’y aura pas de défilé », avait indiqué le ministère français de l’Intérieur. Au cours de la Première guerre mondiale, plus de 600 000 soldats originaires de colonies ont été mobilisé sur les différents fronts. La moitié d’entre eux étaient originaires du Maghreb. Près de 25 000 Marocains, 58 770 Tunisiens et 173 000 Algériens sont allés au combat. L’Algérie aura payé un lourd tribut : ils sont 23 000 à avoir péri au cours de la « der des der ».
Cette présence algérienne en ce jour de la commémoration de la prise de la Bastille avait fait polémique en France comme en Algérie. « Cette présence militaire honteuse sur le sol français est une provocation indigne et le signe d’un très grand mépris pour tous les morts, disparus ou suppliciés victimes de cette armée », avait indiqué le Front national, en France, selon un communiqué signé par le député de ce parti, Gilbert Collard, et le vice-président du parti, Louis Aliot, en évoquant la guerre d’Algérie. De l’autre côté de la méditerranée, l’organisation des moudjahidine (ONM, anciens combattants) s’était opposée officiellement à la venue des militaires algériens en France.