Dans l’environnement traditionnel et rural où vivent la majorité des Africains – parfois très mal, parfois mieux qu’en ville -, les femmes sont très souvent celles par qui le progrès arrive. Santé, travail et développement économique, éducation… La femme noire ou maghrébine est au coeur de l’activité et tout simplement de la vie, même si elle n’en retire encore que rarement les fruits.
Dans un continent secoué par la crise économique, par l’instabilité politique et la mise en cause des valeurs par une mondialisation trop souvent subie, les femmes savent garder le meilleur des traditions, apporter la paix ou, tout au moins, soulager les plaies. La figure de la femme africaine, nourricière des siens et conservatrice des valeurs de solidarité est non seulement une très belle icône. C’est aussi une image actuelle, moderne et pleine de promesses pour un développement enfin autocentré – et non plus importé du Nord.
Il ne s’agit pas d’occulter, bien sûr, les injustices et l’oppression que les Africaines continuent de souffrir d’un bout à l’autre du continent. Il faut évoquer leurs combats, encore trop discrets, en vue de s’imposer à leur juste place dans des sociétés qui ne pensent le droit et le pouvoir qu’au masculin. Evoquer, aussi, leur rôle décisif dans la défense des droits de l’homme, dans les affaires. Montrer leur contribution généreuse à un art qui étonne le monde. Décrire leur faiblesse et le danger que la domination masculine fait courir à leur santé, parfois à leur vie.
En deux mots, l’équipe d’afrik.com a le projet d’expliquer pourquoi les gardiennes des civilisations africaines ont, dans un même mouvement, tout intérêt à ce que les choses bougent. A l’issue de notre plongée dans leur quotidien, nous avons la certitude qu’elles auront l’énergie de mener à bien ce changement, ce sopi comme on dit en wolof. Un changement qui bénéficiera à toute l’Afrique.