Les Tunisiens ne décolèrent toujours pas après la mort, imputée aux forces de l’ordre, d’un jeune homme. Pour la seconde nuit consécutive, des manifestants ont affronté les éléments de la police nationale.
Après les heurts de vendredi soir, de violents affrontements ont éclaté, dans la soirée du samedi 15 octobre 2022, à Tunis, la capitale de ce pays d’Afrique du Nord. Pour la deuxième nuit consécutive donc, forces de l’ordre et manifestants, sortis par centaines, ne se sont pas faits de cadeau. Les manifestants, accusant la police d’être responsable de la mort d’un jeune homme.
Dans la soirée, ils ont investi les rues des quartiers d’Ettadhaen et El Intilaka dans Tunis. Les manifestants ont pris pour cible les éléments des forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc. Outre les pierres et autres bouteilles en verre, les manifestants ont fait usage d’objets beaucoup plus dangereux comme des cocktails Molotov et des feux d’artifice.
Une tentative d’interpellation qui a mal tourné ?
Les manifestants ont saisi l’opportunité des funérailles du jeune homme décédé, il y a environ trois semaines, des suites de blessures suite à une tentative d’interpellation. Le jeune homme a auparavant été admis en réanimation dans un hôpital de Tunis. La police est accusée d’être fortement impliquée dans ce drame.
Deux versions sont relayées sur les réseaux sociaux et imputent toute la responsabilité sur la police. Certains avancent que les blessures constatées sur le corps de la victime sont l’œuvre d’impacts de balles lorsqu’une patrouille a ouvert le feu sur le jeune homme. D’autres par contre évoquent la chute dans un fossé, alors que le jeune homme avait été pris en chasse par la police.
Cette situation rappelle celle de juin 2022, alors que les populations étaient massivement descendues dans les rues pour dénoncer la mort d’un jeune homme tué par des policiers. A noter qu’en marge de ces heurts, des Tunisiens sont descendus dans les rues pour manifester contre le Président Kaïs Saïed et la Crise économique.
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