Samuel Eto’o Fils est une véritable icône dans le monde, mais aussi dans sa ville natale, Douala, où un restaurant porte son nom. Si son jeune frère David Eto’o fréquente souvent cette structure située dans le quartier de Ngodi Akwa, pour acheter de la viande, l’actuel président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) n’aurait pas encore eu l’occasion de visiter ce restaurant, qui draine du monde. Il est tenu par un immigré malien, Hamidou Pamateck.
Envoyé spécial au Cameroun,
Originaire de Bandiagara, comme la majorité des ressortissants maliens à Douala, Hamidou Pamateck est un restaurateur, qui a eu la bonne idée de baptiser sa structure au nom de la légende du football camerounais et dans sa ville natale. Mais, il n’a pas encore eu la chance de recevoir Samuel Eto’o Fils, qui est devenu célèbre au fil du temps. « Je suis arrivé au Cameroun depuis 2009. Dieu merci, nous travaillons dans le milieu de la restauration à Douala, la capitale économique du Cameroun. Quand j’ai monté ce petit restaurant, en 2014, j’ai décidé de donner le nom de Samuel Eto’o, parce que je suis un grand fan du joueur, depuis longtemps », a révélé Hamidou Pamateck, tout fier.
« Les choses se passent très bien, les clients viennent en masse. J’estime que le nom d’Eto’o joue également en notre faveur. Je travaille aujourd’hui avec sept employés, dont trois Maliens et quatre Camerounais. Mais, pour le moment, Eto’o n’a pas encore visité ce restaurant. Nombreux sont ceux qui militent pour qu’il soit au courant de l’existence de ce restaurant. D’ailleurs, un homme au carrefour Eto’o, avait promis de le faire venir ici, mais cela a coïncidé avec le démarrage de la Coupe d’Afrique des Nations », a fait savoir l’homme, le bonnet bien vissé sur la tête.
Sa structure ne désemplit pas. Autant beaucoup de clients consomment sur place, autant un grand nombre d’entre eux préfèrent emporter leurs plats. Tout y est servi : de la grillade de viande ou de poisson, des steak, du rôti de poulet ou de mouton, de la soupe et même le tô est servi dans ce restaurant au cœur de Douala. Certains, rongés par la faim et saoulés par les bonnes odeurs qui se dégagent de sa cuisine de fortune, n’hésitent à le bousculer. Mais en bon administrateur, Hamidou Pamateck s’arrange pour satisfaire tous ses clients, sans exception.
« J’aime beaucoup Samuel Eto’o, en tant que footballeur et également en tant que leader. Je l’encourage dans toutes ses actions et souhaite qu’il parvienne à réaliser son rêve à la tête de Fédération camerounaise de football », a-t-il dit. Seulement, tout n’est pas rose pour ce responsable, qui soutient ne rencontrer aucune difficulté dans son métier, mis à part le titre de séjour. « On n’a aucun problème au Cameroun, à part la carte de séjour qui n’a pas un prix fixe. Ça varie très souvent entre 40 000 et 50 000 FCFA ».
L’autre difficulté majeure soulignée par Hamidou Pamateck et qui est rencontrée par les ressortissants maliens désirant se rendre au Cameroun réside dans les conditions d’accès dans le pays dirigé par Paul Biya. « Pour avoir le visa d’entrée au Cameroun, les Maliens sont obligés de passer par la Côte d’Ivoire », note-t-il pour le déplorer, espérant que les autorités du Mali et leurs homologues du Cameroun parviendront un jour à lever cet obstacle pour le bien des migrants maliens désirant se rendre dans ce pays d’Afrique Centrale.
