Un terroriste sur le point de perpétrer un attentat dans un Thalys a été maîtrisé près de la gare d’Arras, en France, par deux soldats américains. L’assaillant serait un « Marocain ou d’origine marocaine ».
Un bain de sang évité de justesse sur le sol français ! C’est le moins que l’on puisse dire. N’eut été le courage et la détermination de deux soldats américains qui partaient en vacances dans ce Thalys, la France allait compter ses morts comme ce fut le cas en Tunisie, lors de la fameuse attaque de la plage de Sousse qui a fait 38 morts dont 30 Britanniques.
Les faits
Nous sommes vendredi 21 août 2015, peu après 18 heures. Alors qu’ils voyageaient tranquillement dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris, deux soldats américains entendent dans les toilettes le bruit de la culasse d’une arme lourde en train d’être chargée. N’étant pas dans un camp militaire ou un champ de bataille, les deux hommes se disent qu’il allait se passer quelque chose d’anormal et sont intervenus à temps pour maîtriser l’homme. Le terroriste, qui avait minutieusement préparé son coup, était armé d’une kalachnikov, d’une arme de poing et des armes blanches dissimulées dans ses bagages.
Au cours de cette intervention à haut risque, deux passagers du Thalys Amsterdam-Paris ont été gravement blessés. En effet, un homme a été atteint par balle, mais son pronostic vital n’est pas engagé. Il a été héliporté au CHU de Lille. Un autre homme a été blessé au coude par un cutter. Hospitalisé à Arras, il souffre également d’une fracture au doigt. L’auteur de l’attaque, qui fait l’objet d’une fiche de renseignement en France, a été appréhendé en gare d’Arras (Pas-de-Calais).
Hommage aux deux Américains
La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. Les tout premiers éléments de l’enquête indiquent que le suspect est « Marocain ou d’origine marocaine » âgé de 26 ans. Si son identité est confirmée, cet homme faisait l’objet d’une fiche « S » visant les personnes ayant notamment des liens avec le terrorisme mais qui ne sont pas forcément sous surveillance. S’il s’agit de ce Marocain suspecté, il est en lien avec la mouvance djihadiste, et aurait résidé en Espagne où il a quitté en 2014 pour un séjour en Syrie.
Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’est rendu sur place, a évoqué une « violence barbare » et rendu hommage aux deux Américains qui ont empêché un carnage.