Lancé par le gouvernement congolais en août 2013 à Kingoma, village du département de la Bouenza, le programme “Eau pour tous” décore désormais de triples châteaux d’eau tricolores toutes les routes du Congo… Une véritable marée d’eau potable qui se répand à travers tout le pays ! Et un exemple à suivre en matière d’écologie…
De quoi s’agit-il exactement ? Selon les termes de la Banque mondiale, il s’agissait de pourvoir le pays de « sources d’eau améliorées en milieu rural », pour une quantité d’eau par personne jugée « suffisante » (20 litres /jour), « dans un rayon de moins d’un kilomètre de l’habitation ».
En 2012, au Congo, le taux d’accès à une telle source d’eau améliorée n’était que de 38,8% en milieu rural (contre 95,7% en zone urbaine). Une inégalité insupportable à laquelle il fallait répondre. Grâce au programme “Eau pour tous”, ce taux d’accès en milieu rural sera de 90% en 2016.
Technologie écologique pour enjeu de santé publique
La particularité du programme « Eau pour tous« , qui mérite d’être cité en exemple dans le cadre de la préparation de la COP 21, c’est que ce programme associe des préoccupations écologiques de fond à la résolution d’un problème à la fois sanitaire et social que connaissent de nombreux pays africains : l’accès à l’eau potable.
C’est une société brésilienne, Asperbras, qui s’est vue confier par l’Etat congolais la fourniture et l’installation de ces curieux réservoirs triples vert-jaune-rouge de 3 000 litres dont 1 600 exemplaires ont déjà fleuri le long des routes congolaises, permettant l’accès des villageois à une source potable née d’un forage tout proche, dont les eaux sont traitées grâce à un dispositif de potabilisation alimenté par l’énergie solaire.
Système 100% “développement durable”, et partenariat naturel avec le Brésil, pays où l’Amazonie est confrontée aux mêmes conditions naturelles que le bassin du Congo.
Oscar Otoka, coordonnateur technique de la Délégation Générale aux Grands Travaux précisait, en avril 2015, que le nombre de forages commandés à la société brésilienne Asperbras était de 4 000, mais que l’engouement suscité par ces installations obligerait probablement à en implanter 4 400 au total, sur tout le territoire…
Le déploiement rapide de l’eau potable en milieu rural est l’une des réussites les plus spectaculaires de la politique d’équipement rapide du territoire congolais engagée depuis plusieurs années et dont les effets se font désormais sentir dans tous les départements du Congo. Exemple à suivre dans tous les pays où l’accès à l’eau potable en milieu rural doit encore être amélioré… Avec cet atout fondamental, à l’heure de la COP21 : c’est une solution 100% écologique, prise dans un esprit de « développement durable » et de préservation de la planète.