« One love prod » lance sa quatrième édition de concert à but humanitaire ce samedi à Saint-Denis, en région parisienne. Après le Liban, le Darfour et Haïti, le Mozambique est à l’honneur cette année et les fonds récoltés par les artistes serviront à financer l’effort global pour l’éducation des jeunes enfants dans ce pays. Parmi les artistes invités, le chanteur mozambicain Cândido Xerinda, très enthousiaste.
Pour ses compatriotes, il est « l’ambassadeur de la musique mozambicaine à l’étranger », et c’est sans doute pour cela que les membres de « One love prod » ne pouvaient organiser un concert pour le Mozambique en France sans lui. L’artiste Cândido Xerinda, originaire de Maputo, la capitale mozambicaine, participera au concert «One love pour le Mozambique», organisé ce samedi au nord de Paris, en présence d’autres artistes des scènes française, malienne ou camerounaise que sont Camille Bazbaz, Princess erika, Hilaire Penda Quartet ou Warra Ba. « Je suis très motivé par ce concert, d’autant plus que je me retrouve à chanter aux côtés d’artistes célèbres. De mon côté, cela fait longtemps que j’organise des évènements pour le Mozambique. Mais quand j’ai appris que ce grand concert serait au profit de mon pays, j’ai été très heureux et très fier d’être appelé», témoigne le chanteur.
Après les victimes de la guerre au Liban, celles du Darfour et d’Haïti, l’association « One love prod » a décidé de venir en aide aux enfants mozambicains. Dans un pays où un million et demi d’enfants sont orphelins, et dont le tiers a perdu au moins l’un de ses parents en raison de la forte prévalence du VIH dans le pays, il était primordial pour l’association de venir en aide au Mozambique, et en particulier à la frange la plus fragile de sa population. « Au Mozambique, les enfants qui hantent les rues de Maputo sont trop nombreux. Ils se retrouvent là des suites d’une catastrophe, de la mort de leurs parents… Or, je pense qu’investir dans leur éducation est la meilleure des solutions pour eux», commente Cândido Xerinda, qui se félicite des achats de fournitures scolaires et autres investissements en infrastructures éducatives que permettront de réaliser les fonds ainsi récoltés. Car, comme les précédentes éditions, les bénéfices engendrés par la vente des billets d’entrée du concert, soit 15 000 euros, seront intégralement reversés aux programmes mozambicains du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance, l’Unicef.
Le chanteur des âmes sensibles
Installé dans le Sud de la France depuis 1990, Cândido Xerinda, artiste multi-instrumentiste qui a grandi avec une guitare à la main, apparaîtra sur scène ce samedi avec sa complice de toujours Cécilia, avec laquelle il forme le duo Cândido et Cécilia. « Dans le cadre de ce concert, nous interpréterons « Mina nholweni », qui signifie dans ma langue, le Rhonga de Maputo « moi, le petit vagabond ». C’est une chanson qui parle des enfants des rues, qui sont traités de tous les noms par le reste de la population. » Le duo sera accompagné d’un troisième musicien qui fera raisonner avec eux rythmes mozambicains traditionnels et groove moderne des deux artistes.
« J’aime définir notre musique comme la musique des âmes sensibles. Car les sujets de nos chansons parlent de la vie sociale, des histoires personnelles de mozambicains, de l’espoir en situation de doutes… Et, même si l’on ne comprend pas exactement les paroles, on se laisse porter par les mélodies qui touchent l’âme », explique Cândido Xerinda. Pour les curieux et les amoureux de world music et d’afro-acoustique, l’artiste mozambicain travaille actuellement à son prochain album qu’il enregistre avec la chorale Moyaw Africa Gospel. La sortie de l’opus est prévue en avril prochain.