Les Jeux olympiques d’été de 2020, officiellement appelés Jeux de la XXXIIᵉ olympiade de l’ère moderne, viennent de présenter aux yeux du monde que l’impréparation conduit inéluctablement à la débâcle et à la fuite des athlètes.
Partis de Yaoundé avec des rêves de médailles, plusieurs athlètes de la Cameroon Olympic Team ont connu le même destin, du moins pour ceux qui ont déjà compéti. Cela peut s’expliquer par la marche suffisamment haute de la compétition, une absence de préparation digne de ce nom. En dehors de Vanessa Mballa, seul espoir camerounais de médaille en terre nipponne, qui avait un programme de préparation depuis les olympiades de Rio, aucun autre athlète camerounais n’avait eu une préparation digne du prestige de cette compétition.
Tenez, lors d’une réunion présidée par l’ex-ministre camerounais des Sports, Adoum Garoua, le chef de mission de la délégation camerounaise aux JO à Londres, David Ojong, avait révélé que « des 60 athlètes et fonctionnaires de (cette délégation), 28 étaient rentrés au Cameroun, 24 étaient restés dans le village (olympique) et sept avaient fait défection », rapportait le quotidien d’État Cameroon Tribune. Aucun responsable au ministère camerounais des Sports à Yaoundé n’avait souhaité s’exprimer sur cette affaire et aucune explication n’avait été fournie sur les raisons de la défection des athlètes camerounais. Ils pourraient avoir fui pour tenter de rester en Europe après les Jeux.
Le Cameroun a participé aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo au Japon. Il s’agissait de sa 15ème participation. Et chose pas du tout surprenante, à cause de l’impréparation tant décriée, le Cameroun n’a remporté aucune médaille.
« On ne cessera jamais d’en parler. Lorsque les autres pays se préparent pour affronter une compétition (Coupe du monde de football, Coupe des nations de football, Jeux Olympiques…), d’autres par contre, pour ne pas dire le nôtre, croisent les bras et attendent la dernière minute, pour affûter leurs armes. Les athlètes, non seulement n’ont pas été bien entraînés, sont mal logés et mal nourris, reçoivent leurs primes à compte-gouttes, soit c’est le coach qui est changé, à quelques jours de l’évènement, et cette attitude ne peut que casser le moral et conduire à l’échec total », déplore Joseph Bakouba.
« Bref, on rentre sans aucune médaille ou on disparaît, alors que les athlètes bien entrainés, rentent avec la gibecière pleine. Le 17 août dernier, il y a eu tirage au sort, pour la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football, et le Cameroun, pays hôte, n’a pas encore rassemblé ses joueurs, alors que le coup d’envoi sera donné dans quelques mois. Qu’attend-on ? Serons-nous surpris de la mauvaise prestation de nos joueurs ? Je puis dire que beaucoup reste encore à faire, afin que nos joueurs aient suffisamment de jus dans les jambes », poursuit Joseph Bakouba.
« Pour cette grand-messe de football, nous sommes inquiets parce que nous savons déjà qu’on aura un démarrage de la compétition qui ne va pas être simple, surtout avec un championnat dit « professionnel », qui commence, et s’arrête sans raisons valables. Qui veut aller loin, ménage sa monture ! Et retenons une fois pour toute, qu’on ne nourrit pas la poule le jour du marché ! », a-t-il conclu.