Le lundi 18 novembre 2024 aurait dû être un jour de fête pour les Guépards du Bénin. En décrochant un match nul face à la Libye (0-0), ils ont validé leur qualification pour la CAN 2025, une première depuis 2019. Cependant, la joie de cette performance a rapidement été éclipsée par des événements d’une violence inouïe au stade de Tripoli.
Après le coup de sifflet final, alors que joueurs et supporters béninois célébraient leur exploit, ils ont été pris pour cible. Des projectiles ont été lancés sur la délégation béninoise, et des membres du staff ont été agressés, notamment le sélectionneur Gernot Rohr et l’entraîneur des gardiens. « Nous sommes en danger. Veuillez prier pour nous« , a publié un joueur sur les réseaux sociaux pour montrer l’ampleur de la menace.
La situation a atteint un point critique lorsqu’un policier libyen a frappé des membres de l’équipe technique et de la sécurité du Bénin. Une vidéo relayée sur Facebook montre des blessés pris en charge dans le bus ramenant l’équipe à son hôtel.
Un contexte déjà controversé.
La Libye n’en est pas à son premier incident de ce genre. En septembre 2024, la sélection rwandaise avait dénoncé des conditions d’accueil désastreuses, tandis que le Nigeria, en octobre 2023, avait refusé de jouer après avoir été retenu des heures à l’aéroport sans nourriture ni eau. Ces événements récurrents interrogent sur la capacité du pays à organiser des rencontres internationales en toute sécurité.
Une prise en charge d’urgence
Face à ces incidents, le gouvernement béninois a rapidement réagi en affrétant un avion privé pour rapatrier les joueurs et leur staff à Cotonou.
Ces violences répétées soulèvent des questions sur l’attitude de la Confédération africaine de football (CAF) à l’égard de la Libye. Jusqu’ici, les sanctions se sont limitées à des victoires sur tapis vert, comme celle accordée au Nigeria. Cependant, les voix s’élèvent pour réclamer des mesures plus strictes afin de protéger les équipes en déplacement. Cela pourrait aller de l’obligation de joueur sur terrain neutre à l’exclusion temporaire.