CAN 2019, Victoires de l’Algérie : pourquoi des heurts seulement en France ?


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France Algériens heurts

Des milliers de supporteurs de l’équipe de football d’Algérie ont explosé de joie dimanche soir en France. Apparemment, et seulement en France, comme après le quart de finale contre la Côte d’Ivoire, ils ont fêté la qualification en saccageant des biens publics et en affrontant les forces de l’ordre qui ont été… matraqués de projectiles. Mais en Algérie, et même dans les autres pays d’Afrique, aucun incident majeur n’a été signalé.

Après la qualification pour la finale de la CAN de l’équipe de football d’Algérie, des scènes de liesse populaire ont laissé place à de vives tensions entre manifestants et forces de l’ordre, dans la nuit, à Marseille, Paris et Lyon. Au total, 282 personnes ont été interpellées, notamment pour refus d’obtempérer, mise en danger de la vie d’autrui et jets de projectiles. Parmi ces personnes, 249 ont été placées en garde à vue, selon un bilan du ministère français de l’Intérieur réalisé ce lundi matin, relatent les journaux.

Pourtant, jusqu’aux premières heures de ce lundi matin, « des dizaines de jeunes à bord de scooters ou de motos, improvisaient encore des concours, des rodéos ou faisaient brûler la gomme de leurs pneus sur le haut de la Canebière. D’autres, vers la porte d’Aix, ont entrepris de démolir méthodiquement tous les abribus de la place. Alors que plusieurs feux de poubelles sont pris en charge par les marins pompiers de Marseille, les forces de l’ordre sont bombardées de projectiles, bouteilles et pierres notamment, à proximité du bâtiment du conseil régional », notent les journaux.

Des supporteurs ont brisé des blocs en béton pour les utiliser comme munitions contre les forces de sécurité, qui, poussées jusque dans leur derniers retranchements, ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. L’on dénombre au moins 33 policiers blessés à Lyon. Malgré tous ces incidents regrettables, avec une sérénité et une diligence sans faille, le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a tweeté : « Merci aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers mobilisés toute la nuit pour garantir, partout, l’ordre républicain ».

Jeudi dernier, après la qualification de l’Algérie en demi-finale, des incidents avaient déjà éclaté dans le secteur des Champs-Elysées, avec notamment des commerces pillés ou dégradés. Une mère de famille avait même été mortellement fauchée à Montpellier, par un chauffard. Bref, des incidents notés seulement en France où les populations sont contraintes de vivre la peur au ventre après chaque match de l’Algérie comptant pour la CAN, ce, depuis les demi-finales.

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Pendant ce temps, en Algérie où se trouve un certain général Ahmed Gaïd Salah, où en Guinée où la gendarmerie vient de recevoir l’ordre d’ouvrir le feu lorsque c’est nécessaire (même si ce n’est pas un exemple), et de façon générale, dans tous les pays d’Afrique, et même en Allemagne voisine ou en Belgique, c’est le calme plat. Plutôt la discipline. Les supporteurs de l’équipe d’Algérie se sont limités à jubiler et fêter correctement leur belle victoire arrachée de haute lutte contre l’équipe du Nigeria (2-1). Car, dans tous ces pays, la peur et restée dans son… camp. Avec des supporteurs algériens tenus à carreau par des forces de sécurité, qui n’hésitent pas à répondre aux actes posés par des manifestants à hauteur de leurs dimensions.

En France, jusque-là, du moins depuis les demi-finales de la CAN qui se joue en Egypte, les populations vivent la peur au ventre (dire qu’une finale avec l’Algérie se prépare pour le vendredi 19 juillet, avec son lot d’inquiétude). Des populations qui ne savent pas si leurs commerces seront encore vandalisés et pillés, des mères de famille qui ne savent pas si elles se feront faucher par des chauffards. De policiers qui ne savent pas quels types de projectiles ils recevront cette fois encore. Oui, une peur… bleu, blanc, rouge. Une peur dans la France tricolore et multicolore pour reprendre l’ancien Président Jacques Chirac, et qui doit tout de même changer de camp.

L’on est convaincu que les fauteurs de trouble doivent être dissuadés pour que les Algériens qui sont des manifestants pacifiques dans leur pays et se contentent, dans presque tous les autres pays, de quelques coups de klaxon et de cris de joie après une victoire de leur équipe, puissent le faire aussi en France. Et ils sont tenus de le faire. Car, force doit rester à la loi. Sachant que la liberté commence là où s’arrête celle des autres, les résidents en France doivent être libres de circuler, avant, pendant et après chaque match. Fût-il celui disputé par l’équipe d’Algérie. D’où l’urgence de combattre la terreur d’où qu’elle provienne. Et avec la manière.

Quitte à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. Où ? C’est aux autorités françaises de prendre toutes leurs responsabilités et faire leur choix pour garantir la sécurité aux Français et aux non-Français. Car, après tout, la France est bien… multicolore.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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