Du 22 au 26 août 2017 des ministres, des hommes politiques africains et du monde entier, des partenaires au développement, des universitaires, des législateurs, des experts juristes et autres experts internationaux se sont rencontrés dans la capitale politique du Cameroun pour une conférence continentale organisée par le Parlement panafricain
Les travaux potaient principalement sur la libre-circulation s’étaient ouverts mardi 22 août 2017, au Palais des congrès de Yaoundé, sous le thème : «La problématique de l’intégration politique et socio-économique du continent africain : rôle du Parlement panafricain».
II était question pour les participants de mener des réflexions sur les moyens de renforcer le cadre juridique et institutionnel et les capacités pour une intégration effective. Les échanges ont porté également sur l’examen des grands programmes économiques dans ce processus d’intégration et sur le partage d’expérience.
L’intégration régionale en Afrique tarde à se traduire dans les faits. Aujourd’hui, il est difficile de passer d’un pays à un autre sans se plier aux formalités d’obtention d’un visa. Dans la zone Cemac, par exemple, le principe de la libre-circulation des biens et des personnes peine à entrer en vigueur. Des six pays de la sous-région, seul le Tchad a levé l’obligation de présentation de visa pour les ressortissants du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine et du Congo.
Pour les parlementaires panafricains, la problématique revêt une grande importance. D’où la décision sur la tenue de la rencontre de Yaoundé, prise à l’issue de la conférence de Midrand en Afrique du Sud. Une conférence dont la préoccupation était centrée sur la lutte contre le chômage au sein de la jeunesse africaine.
En outre, les parlementaires panafricains ont à cœur de combattre d’autres maux comme l’illettrisme, l’exposition à de nombreuses maladies et le phénomène des migrations clandestines qui, selon le président du Parlement panafricain, le Camerounais Roger Nkodo Dang, font perdre à l’Afrique, non seulement des milliers de ses jeunes, mais aussi une main d’œuvre relativement qualifiée.
D’après les parlementaires, pour en arriver à une Afrique totalement ouverte à la libre-circulation, les pays africains ont intérêt à s’unir. Le but étant, d’impulser le développement du continent à partir des ressources naturelles dont il dispose. C’est donc dans ce cadre que la rencontre de Yaoundé avait pour fil conducteur «la problématique de l’intégration politique et socioéconomique du continent africain : rôle du parlement panafricain».
Pendant cinq jours les délégués ont réfléchi sur le rôle que doit jouer le Parlement africain dans le devenir de l’Afrique. Ces membres veulent tirer parti des différents programmes « notamment la transition du continent vers une zone de libre-échange continental et la poursuite de la mise en œuvre du premier plan de dix ans de l’agenda 2036 ».
Selon le président du Parlement panafricain, Roger Nkodo Dang, l’Afrique regorge d’abondantes ressources et d’un potentiel naturel que le monde entier lui envie. Le dilemme dès lors est de pouvoir les transformer en force aussi bien politique, économique que sociale. Toutes choses qui, à l’entendement du Parlement panafricain (PAP), passent par la mutualisation des efforts à travers l’intégration continentale.