Cameroun : une épidémie de paludisme fait près de 1 000 morts


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De sources concordantes, les hôpitaux de la région de l’extrême Nord du Cameroun sont débordés. D’autres malades qui arrivent encore en nombre important s’installent à l’air libre, faute d’espace. Selon des estimations, l’on dénombre déjà plus de 40 000 cas en deux mois.

(De notre correspondant au Cameroun)

Maroua, capitale de la région de l’extrême nord du Cameroun, est dans la tourmente. Plus de 40 000 cas graves de paludisme sont actuellement traités dans les différents établissements hospitaliers de la ville. Cette maladie aurait déjà coûté la vie à près de 1 000 personnes. Selon le réseau des Journalistes camerounais Amis de l’Enfant, les principales victimes sont « des enfants et des femmes enceintes » et les quartiers les plus touchés sont « Dougoï, Founangué, Pitoaré, Domayo et Loperé ». A titre comparatif, au cours de l’année 2012, seulement 25 628 cas étaient constatés dans la ville de Maroua, peuplée de plus de 400 000 personnes. Cette avancée du paludisme crée de la panique. « C’est la panique générale ici. Tout le monde a peur dès l’apparition du moindre signe de mal de tête, au vu du nombre de personnes hospitalisées, l’on croit que c’est la mort qui va suivre », s’inquiète Annie, une jeune étudiante qui vient d’arriver dans la ville.

Médecine traditionnelle et saison comme causes

Selon les premiers éléments fournis par le secrétaire permanent du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Etienne Fonjo, « en dehors de la non prise en charge rapide des patients, l’aggravation de la situation est due au fait que les populations recourent d’abord aux recettes traditionnelles plutôt qu’à la médecine classique », selon d’autres sources, la transition saisonnière particulièrement mal supportée par les populations est la cause de cette épidémie. « Avec la fin de la saison pluvieuse, nous assistons désormais au retour des moustiques (anophèle femelle, ndlr), en cette période dite froide », nous confie Gilbert, un habitant de Maroua ».

Toutefois, le paludisme pourrait être vaincu dès 2015 avec le vaccin que le groupe pharmaceutique britannique GSK pourrait commercialiser à destination des enfants d’Afrique subsaharienne.

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