Le Président français, François Hollande, a bouclé, ce vendredi, sa tournée africaine par le Cameroun où il a préféré éviter de se pencher sur la démocratie et évoquer avec son homologue Paul Biya, la question de la coopération militaire pour faire front commun contre le terrorisme.
C’est ce vendredi 3 juillet 2015 que le chef de l’Etat français, François Hollande, a bouclé sa mini-tournée africaine qui l’a mené au Bénin, en Angola et au Cameroun. Attendu pour évoquer la démocratie, notamment face un Président qui a passé 33 ans au pouvoir, le dirigeant français a préféré esquiver et aborder la lancinante question de la sécurité.
Le président de la République Française a, pour cette fois, préféré éviter de froisser ses homologues africains qui s’accrochent au pouvoir et a dû laisser de côté les questions démocratiques. Au Bénin, Hollande a pourtant bien défendu les valeurs de l’alternance. Sujet que le patron de l’Elysée a préféré éviter en Angola et esquivé également au Cameroun, deux pays qui sont loin d’être des exemples en matière de démocratie. Tout au plus, François Hollande a glissé cette petite phrase en catimini au Cameroun : « Il ne peut pas y avoir de développement sans démocratie ». En lieu et place de démocratie, il a été plus question pour Hollande de faire front commun contre le groupe terroriste Boko Haram.
« La France se tient aux côtés du Cameroun pour faire face à la menace de Boko Haram (…). Nous sommes devant cette réalité : le terrorisme (…). Il faut faire en sorte que nous puissions nous protéger », a confié François Hollande, appelant à la solidarité militaire, sécuritaire. Une question de sécurité régionale qui préoccupe bien la France qui se voit obligée de coopérer avec un allié pas trop exemplaire en matière d’alternance.