Radio France Internationale (RFI) a demandé l’accès au dossier d’un de ses correspondants en langue Hausa, Ahmed Abba, arrêté au Cameroun il y a un mois jour pour jour, le 30 juillet 2015.
Radio France Internationale (RFI) réclame dans un communiqué l’accès au dossier d’un de ses correspondants en langue hausa, Ahmed Abba, arrêté par les forces de l’ordre au Cameroun, il y a un mois jour pour jour, le 30 juillet 2015, à Maroua, au Nord-Cameroun. Depuis, il a été transféré à Yaoundé et serait interrogé dans le cadre d’une enquête sur les activités du groupe terroriste Boko Haram au Nord-Cameroun.
Aussitôt, RFI « a mandaté un avocat, le bâtonnier Charles Tchoungang, pour l’assister. Au Cameroun, le délai maximum de la garde à vue est de vingt-huit jours, mais nous apprenons aujourd’hui que certaines dispositions permettent aux autorités de dépasser ce délai », indique la radio française dans le communiqué. « Ahmed Abba est donc toujours détenu au secret, sans même avoir la possibilité de recevoir la visite d’un avocat », précise RFI, qui a rappelé « son attachement au principe de la présomption d’innocence, et cela d’autant plus qu’un examen attentif de l’ensemble des interventions d’Ahmed Abba à l’antenne permet d’attester de l’impartialité de son travail ».
Par conséquent, RFI, qui se dit préoccupé par cette situation, souhaite en savoir plus sur le sort de son correspondant, ajoutant qu’un « mois après son arrestation, Ahmed Abba doit sortir au plus vite de cette situation extra-judicaire, afin que l’avocat de RFI puisse enfin prendre connaissance du dossier.»
