Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, en compagnie d’une douzaine de ministres et secrétaires d’Etat, a présidé les travaux de la 9ème session du « Cameroon Business Forum » (CBF), le lundi 12 mars 2018 à l’hôtel Sawa à Douala, sur le thème : « Financement des petites et moyennes entreprises et développement du tissu industriel camerounais ».
Le Premier ministre a mentionné, notamment, l’opérationnalisation du compte séquestre dédié au remboursement des crédits de TVA, la mise en place d’un système de transmission de quittances électroniques au niveau de la direction des grandes entreprises et des centres des impôts des moyennes entreprises, l’encadrement juridique de la dématérialisation des procédures de passation de marchés publics, etc.
Philémon Yang a néanmoins indiqué que même si 16 recommandations du CBF, édition 2017, ont été exécutées, deux n’ont pas été mises en œuvre, une fait l’objet d’une requalification et six sont en cours d’exécution. Le chef du gouvernement a par ailleurs pris l’engagement d’apporter des réformes à cette plateforme pour que les futures recommandations soient plus appliquées.
Et Célestin Tawamba de réagir à l’annonce de M. Yang : « Monsieur le Premier ministre, nous vous savons gré de votre décision d’engager prochainement une réforme du CBF, en écho aux doléances du secteur privé. Cette réforme devrait nous permettre, par la mise en œuvre de réformes fortes, efficaces et pragmatiques (…), de renforcer l’impact du CBF ».
Au cours de cette édition du CBF, le gouvernement et les opérateurs économiques ont discuté des modalités de renforcement du financement des PME locales, ainsi que du développement du tissu industriel camerounais.
Le Cameroon Business Forum (CBF) est un mécanisme de dialogue public-privé mis en place pour œuvrer à l’amélioration du climat des affaires. Il est initié conjointement par le gouvernement camerounais et IFC (Société Financière Internationale) du groupe de la Banque Mondiale qui apporte son appui technique à l’Etat pour une meilleure appropriation, à terme, de cette plateforme de concertation.
Créé par le gouvernement camerounais avec l’appui d’IFC en 2006, le CBF est rendu opérationnel en 2009. Destiné à appuyer le gouvernement dans ses efforts en faveur d’une croissance économique, son existence procède d’une volonté commune des parties prenantes d’améliorer le cadre réglementaire à travers une mise en œuvre efficace des réformes.
Les objectifs du CBF sont les suivants :
Promouvoir un dialogue public-privé efficient
Lever les obstacles liés au monde des affaires, en appliquant les réformes adoptées en vue d’encourager le secteur productif
Accélérer l’élaboration des réformes qui amélioreront le climat des investissements et le rang du Cameroun dans le classement du rapport Doing Business ou autre agence de notation
Favoriser le développement des investissements locaux comme étrangers au Cameroun