Au Cameroun, le premier convoi de rapatriement volontaire de réfugiés centrafricains désireux de rentrer chez eux est composé de 410 personnes. Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a officiellement lancé le départ à partir de Gado pour 223 personnes, tandis que l’Inspecteur général aux services du gouverneur de la région de l’Est, Jacques Woulsoum, a accompagné les 187 autres partant du site de Lolo.
Ces retours volontaires facilités, entamés ce 23 octobre par voie routière, sont coordonnés par les Gouvernements du Cameroun et de la République Centrafricaine (RCA), l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), tous parties prenantes de l’Accord Tripartite signé le 20 juin 2019 pour le rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains dans la dignité et la sécurité. « Avec la mise en œuvre progressive du processus de paix engagé en Centrafrique à travers l’Accord de paix de Khartoum signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés centrafricains, les préfectures de Nana Mambere et de Mambere Kadey offrent aujourd’hui une certaine stabilité qui encourage certaines familles de réfugiés à opter pour la solution durable qu’est le rapatriement volontaire librement consenti », avait indiqué le représentant du HCR au Cameroun, Kouassi Lazare Etien.
La directrice régionale du HCR Millicent Mutuli, qui a fait le déplacement pour l’occasion, a quant à elle réaffirmé l’engagement du HCR à soutenir le retour volontaire des réfugiés Centrafricains dans la sécurité et la dignité. « Le fait que les gens rentrent volontairement chez eux est un signe positif que la situation s’améliore et le HCR continuera à soutenir la RCA et les pays d’asile en vue de faciliter le retour durable des réfugiés centrafricains qui en expriment le besoin », a-t-elle déclaré.
Prenant la parole au nom du gouvernement centrafricain, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Augustin Yanghana-Hote, a rassuré les rapatriés que le gouvernement, avec l’appui du HCR et d’autres partenaires, a pris toutes les dispositions pour leur assurer un retour digne. Pour Buti Kale, le Représentant du HCR en République Centrafricaine, ces retours « signalent un moment charnière dans la vie des réfugiés, prêts à recommencer leurs vies et à contribuer à la paix et à la réconciliation dans leur propre pays », a-t-il affirmé.
Pour 2019, le HCR prévoit de faciliter le retour de quelque 4 000 réfugiés, l’objectif étant de dépasser le cap de 25 000 pour 2020. Les retours, en 2019, concernent « uniquement les réfugiés installés dans les sites aménagés de Borgop et Ngam dans la région de l’Adamaoua et de Gado, de Timangolo, Mbile et Lolo dans la région de l’Est », a ajouté Kouassi Lazare Etien.