Me Jean-Paul Ngalle-Miano, géant du Barreau camerounais, avait déchiré sa robe noire, aux premières heures du 16 septembre dernier, à l’hôpital Laquintinie de Douala, des suites de complications du Covid-19.
Ce grand défenseur de la presse faisait partie de ces avocats (Société Civile) qui ont joué un rôle important au début des années 90 dans la lutte pour le retour aux libertés et à la démocratie.
Me Jean-Paul Ngalle-Miano a aussi été l’avocat de l’État du Cameroun dans plusieurs affaires notamment celle l’opposant la « Société générale » accusée à l’époque de détournement de fonds. Dans ce dossier, lors d’une audience en référé au tribunal de commerce de Paris, le Cameroun a demandé que la Banque française soit contrainte à passer une provision de 500 millions d’euros dans ses comptes à titre conservatoire. L’affaire a porté sur des obligations émises par l’État du Cameroun en 1997 pour un montant de 250 milliards de francs CFA (380 millions d’euros) alors qu’il était confronté à une situation économique difficile.
Le Cameroun a accusé la SG de banque au Cameroun (SGBC, filiale de la banque française) d’avoir détourné une partie de ces titres dont elle était dépositaire, pour une somme de 123 millions d’euros. « Nous sommes un pays pauvre qui ne peut, dans l’état actuel de l’économie mondiale, voir des sommes aussi importantes manquer dans ses caisses », a plaidé Me Jean-Paul Ngalle-Miano.