Cameroun : Quartier Cacao-Barry : fin de vacance à la tête de la chefferie


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Sa Majesté Amos Jules Mbessang

Le weekend du sous-préfet de la circonscription de Douala 5 (région du Littoral), BAKOMA Zacheus ELANGO et son état major, n’a pas été du tout repos, il a présidé samedi 13 juillet 2019, la cérémonie d’installation officielle de Sa Majesté Amos Jules Mbessang, au poste de chef de 3ème degré du quartier Cacao-Barry, situé dans la région du littoral, département du Wouri, arrondissement de Douala 5. Il remplace à ce poste Sa Majesté Mbena Nonga Jean Claude, ancien chef de ce quartier rappelé à Dieu le 6 septembre 2017.

« Le chef de quartier est fort, lorsque ses populations sont dynamiques. Il ne doit négliger personne », a déclaré BAKOMA Zacheus ELANGO.
Pour Sa Majesté Amos Jules Mbessang « que toutes les populations de notre quartier mettent la main dans la pâte pour un développement meilleur. Comme l’a dit à l’époque le feu Président Amadou Ahidjo, je cite : « Il n’y a pas de développement rapide sans la volonté du peuple, sans la participation de tous et de chaque citoyen à l’effort national de progrès».

Zoom sur le quartier Cacao-Barry
Sur le plan historique :
Le quartier Cacao-Barry est né en 1966 après le transfert de la Léproserie à Japoma. Les parcelles de terrains étaient distribuées aux allogènes par les autochtones BASSA.
A cette époque, chaque concession devait leur verser une contribution mensuelle. Cette opération n’a duré que deux ans puisqu’au mois d’Août 1968, un arrêté préfectoral déclara ce terrain d’utilité publique.
Le 02 Juillet 1977, l’arrêté N° 21/MINFI attribua ce terrain à M. EBONGUE Hubert à titre d’indemnisation pour son terrain pris pour l’agrandissement du port de Douala. Eventuellement le gouvernement croyait que cet espace n’était qu’une vaste forêt. Les requêtes adressées au Ministère des Finances et après vérification ont abouti à la naissance de l’arrêté N° 400/MINFI du 24 Octobre 1977 modifiant l’arrêté N° 21/MINFI du 02 Juillet 1977. Le Gouvernement attribua à M. EBONGUE un terrain vide dans la zone industrielle de BASSA.
A partir de ce moment, les habitants et leur 1er Chef du quartier le nommé NDJOCK BATA Philippe décédé en Septembre 2004 furent rassurés et adressèrent leurs sincères remerciements au Gouvernement.
Ayant constaté la vacance à ce poste en 2004 après la disparition du 1er Chef, les populations ont porté leur choix sur le feu chef S.M. Mbena Nonga Jean Claude.
Sur le plan géographique :
Cacao-Barry est un quartier de Ndoghem I, limité :
Au Nord par le Grand Bepanda
Au Sud par l’Université de Douala
A l’Est par le quartier Maturité
A l’Ouest par les quartiers Cité Sic et Gentil le long d’un bras du drain de Tongo Bassa derrière l’usine Sic Cacaos.
Sur le plan démographique :
Le quartier compte environ 5000 âmes, constituées de presque toutes les ethnies et des étrangers.
L’un des grands défis relevé ces dernières années dans le quartier était le grand banditisme. Dieu merci ! La franche collaboration entre les populations de ce quartier et les Forces de maintien de l’ordre a permis de remettre les pendules à l’heure.
En effet, probablement ici, mieux qu’ailleurs, les populations venant d’horizons divers, cohabitent pacifiquement, sont engagées dans un destin commun : celui de faire de la ville de Douala, une métropole économique moderne ; épicentre d’un Cameroun émergent.
Sur le plan administratif :
Par arrêté préfectoral N°438/AP/019/BASC portant création des chefferies de 3ème degré dans le Département du Wouri, Province du Littoral à l’époque et en application des articles 2 , 3 et 7 du décret N° 77/245 du 15 Juillet 1977, Cacao-Barry jouit d’une chefferie de 3ème degré composée ainsi qu’il suit :
– d’un chef de quartier de 3ème degré ;
– de 08 chefs de blocs ;
– et d’un conseil de chefferie
Sur le plan politique et socio-culturel :
Le quartier est composé de trois principaux partis politiques. Le RDPC, l’UPC et le SDF. Il y a aussi un Comité de Développement, un Comité d’hygiène, un Comité de vigilance en restructuration, plusieurs associations de familles, de jeunes et de femmes (Association Essayons, Association Dames Quartier, le Cadecab, AJAUF, Association Pro Family, les Vétérans, Association Babimbi, Association Haut-Nkam, et Association des Jeunes pour le Développement de la Solidarité).
Par le propre dynamisme des populations, il y a eu création : un centre de santé, une maison de la communication, une école primaire et maternelle bilingue (FOGHA Nursery and Primary School), établi l’éclairage public sur l’axe central et quelques points sombres du quartier.
Actuellement, le quartier est à 80% jeune, jeunes sans emplois et démunis.
Le quartier bénéficie en outre du ramassage régulier des ordures ménagères par la Société HYSACAM.
Des vaccinations des enfants de 0 à 05 ans et des femmes enceintes contre diverses endémies, de la distribution des moustiquaires imprégnées pour lutter contre le paludisme par le District de Santé de Deido à travers l’aire de santé N°11 de la Cité Sic.
Né en 1956, Ingénieur et Retraité de la RNFC (Régie nationale des chemins de fer du Cameroun), Sa Majesté Amos Jules Mbessang, troisième chef du quartier Cacao-Barry, est marié et père de six enfants.

 

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