En l’espace de deux semaines, près d’une dizaine de corps de jeunes filles mutilées ont été retrouvés dans la ville de Yaoundé. Cette situation a entrainé une situation d’hystérie dans la capitale politique camerounaise. Face à la gravité des faits, le gouvernement voudrait tenter de rassurer la population.
De notre correspondant
La population de la ville de Yaoundé vit dans l’hystérie totale. Il est de plus en plus rare de voir les jeunes filles de la capitale politique camerounaise emprunter des motos pour se déplacer après 18 heures. Les images qui sont passées en boucle dans les différents médias sont dans toutes les mémoires. « Au moins 10 corps de jeunes filles âgées de 17 et 25 ans mutilées ont été retrouvés en état de décomposition en espace de deux semaines dans les broussailles au quartier Mimboman à Yaoundé ». Sur les corps mutilés, l’on a constaté l’absence du cerveau et même parfois des yeux.
Ce qui fait penser à des meurtres rituels rapporte une source médicale. Afin de mieux dissimuler leurs forfaits, les corps des victimes sont abandonnés dans les champs et autres espaces abandonnés. « C’est une forte odeur de putréfaction qui a attiré mon attention. Par la suite, j’ai décidé de faire le tour des salles de classe. C’est ainsi que derrière une classe, j’ai découvert un corps en état de putréfaction avancé, le cadavre d’une jeune fille, avec ses sous vêtements posés sur ses pieds gisait là devant mes yeux, affirme horrifiée la directrice d’une école située à Mimboman.
Des jeunes filles ciblées
Selon les premiers témoignages des riverains, le mode opératoire est désormais connu. « Ce sont les chauffeurs de moto-taxis qui sont les complices des assassins. Leurs cibles c’est des jeunes filles de 16 à 25 ans qui empruntent ces motos dès la tombée de la nuit. Contre forte somme d’argent, ces dernières sont livrées à des hommes cachés dans les zones obscures qui font le reste », rapporte une riveraine visiblement apeurée. Du coup, les mesures spéciales sont prises par les parents pour protéger leurs filles « Mes enfants n’empruntent plus de motos. Elles sortent toutes accompagnées lorsqu’il fait déjà nuit et rentrent avant 20 h », confirme un parent inquiet.
Face à la psychose de plus en plus persistante, le gouvernement essaie toutefois de rassurer la population. « Les crimes rituels sacrificatoires à connotation démoniaque sont inacceptables et intolérables. Le gouvernement va mobiliser tous les moyens pour y mettre un terme et réduire au silence tous ceux qui détruisent les vies. Nous lançons de ce fait un appel à témoin afin que cette situation cauchemardesque ne soit qu’un douloureux souvenir. », rapporte le Ministre de la communication Tchiroma Bakary. Selon certaines croyances et pratiques occultes, les sacrifices humains permettent d’obtenir des postes de responsabilités et de s’enrichir.