Au moins deux manifestants parmi les dizaines descendues dans les rues de Genève, en Suisse, pour dire leur colère contre le dirigeant camerounais Paul Biya, ont été blessés dans des affrontements avec la police, lors d’un rassemblement interdit et qui a viré à l’émeute.
La manifestation contre le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, pourtant interdite par les autorités suisses, a viré à l’affrontement avec la police, ce samedi 17 juillet 2021 à la Place des Nations Unies à Genève. Selon les détails donnés par Anadolu, ces contestations ont débouché sur des débordements.
Ce samedi, les opposants au régime de Paul Biya, 88 ans, au pouvoir au Cameroun depuis 1982, ont initié une manifestation, pilotée par la Brigade Anti-Sardinards (Bas), un mouvement d’opposants camerounais de la diaspora, pour dire leur colère. « Paul Biya assassin, la Suisse complice. Paul Biya tue son propre peuple et vient se faire soigner en Suisse. Nous disons non », ont scandé les manifestants.
« Le rassemblement a tourné à l’émeute. Pendant une heure et demie, manifestants et policiers anti-émeutes se sont fait face. Le « général » des opposants a demandé à parler aux autorités, en vain… S’en est suivie une course-poursuite avec la police entre les grilles du Palais des Nations qu’un manifestant a tenté de franchir, et le début de la rue qui mène à l’Intercontinental », rapporte la Tribune de Genève.
Les opposants à Paul Biya ont tenté de forcer le cordon policier, lançant des œufs sur les forces de l’ordre, qui ont répondu à coups de canons à eau, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène, a poursuivi le journal précisant que deux personnes ont été légèrement blessées et évacuées à l’hôpital, tandis qu’une autre a été interpellée par la police.