Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), s’insurge contre des velléités du pouvoir de modifier l’ordre des scrutins prévus.
Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dénonce, dans une déclaration du 15 mars 2024, des manœuvres du pouvoir visant à inverser le calendrier électoral. Le calendrier initial prévoyait les élections municipales et législatives en février 2025 et la Présidentielle en octobre 2025.
Seulement, M. Kamto redoute que le pouvoir en place ne veuille organiser le scrutin présidentiel avant les autres élections. L’opposant attire l’attention sur les conséquences que pourrait engendrer cette démarche. Sur le plan institutionnel, cela actera la prorogation des mandats des conseillers régionaux ; l’élection de nouveaux conseillers régionaux par des conseillers municipaux sans mandat électif en plus d’une légitimité entachée des institutions, les rendant antidémocratiques.
Panique du MRC de Kamto ?
Sur le plan politique, il s’agit d’une traduction concrète de la panique du parti au pouvoir (RDPC), qui serait dans l’impasse et ne devrait son salut qu’au maintien de Paul Biya au pouvoir. Et d’attirer l’attention que la candidature de Paul Biya en 2025 assimilée à de la « maltraitance sur personne âgée ».
Si le RDPC n’a pas encore fait de réaction officielle, les commentaires abondent sur les réseaux sociaux. Certains saluent la sortie de Maurice Kamto, d’autres évoquent la panique du MRC qui n’a pas d’élus suite au boycott des scrutins de 2020. La sortie de Maurice Kamto pourrait se justifier par le fait que la modification du calendrier électoral pourrait compromettre la candidature à la Présidentielle de 2025.