La localité de Bamenyam située dans le département des Bamboutos, dans la région de l’Ouest du Cameroun a été attaquée par des hommes armés. Neuf morts sont dénombrés, au total.
À Bamenyam, une localité de la région de l’Ouest du Cameroun et située à proximité de la région du Nord-Ouest anglophone, la population est endeuillée. Dans la matinée du mardi 21 novembre 2023, des hommes armés à moto ont attaqué le marché de Bamenyam. La trentaine d’hommes s’exprimant en anglais pidgin, selon des témoins, ont arraché la vie à neuf personnes et enlevé une dizaine d’autres. De même, ils ont brûlé trois boutiques, un véhicule cargo, et emporté des motos. On dénombre également deux blessés parmi les éléments des forces de défense et de sécurité qui ont riposté à l’assaut.
L’attaque n’a pas été revendiquée ; mais, les autorités locales soupçonnent les séparatistes anglophones qui seraient venus de la région voisine du Nord-Ouest. Selon un officier de gendarmerie dont les propos ont été rapportés sous anonymat par l’AFP, les hommes armés sont arrivés dans le village la veille de leur action criminelle. « Puis ils avaient fait circuler, poursuit l’officier, un message demandant aux populations de rester chez elles le lendemain. Mais apparemment, des personnes qui n’étaient pas au courant sont sorties et ont été victimes des sécessionnistes ».
Une longue liste d’attaques
Depuis 2016 où la crise anglophone est devenue un sérieux problème au Cameroun, avec des affrontements entre l’armée et les séparatistes, les attaques de cette nature pullulent, non seulement dans le NOSO (régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest), mais également dans les régions voisines. Par exemple, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 novembre 2023, Egbekaw, un quartier de la commune de Mamfé située dans la région du Sud-Ouest a fait l’objet d’une attaque perpétrée par des individus armés non identifiés. L’assaut engagé peu avant 4 heures du matin, heure locale, a fait au moins 24 morts au sein de la population. Dix maisons ont été incendiées. Les assaillants auraient commis ce crime en représailles contre les populations qu’ils soupçonnent de collaborer avec l’armée camerounaise.