Cameroun : Maurice Kamto réclame l’audit du fichier électoral


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Maurice Kamto
Maurice Kamto

L’opposant camerounais Maurice Kamto demande l’audit du fichier électoral avant la tenue de la Présidentielle prévue en 2025. Face à la presse, le candidat du MRC accuse le pouvoir de tout faire pour enrôler le moins de citoyens possible sur le fichier électoral.

« Depuis la clôture des inscriptions sur les listes électorales en août 2018, jusqu’en 2024, il n’y’a pas eu d’opérations d’inscriptions sur les listes électorales dans la diaspora. Il n’y’a donc pas eu réunion des commissions, il ne pouvait donc avoir ni toilettage ni refonte ». C’est en ces termes que Maurice Kamto dénonce des irrégularités. Non sans donner plus de précisions sur les griefs contre l’organisateur des élections.

« La diaspora camerounaise est estimée à 6 millions de personnes, il y a moins de 20 000 Camerounais inscrits dans toute la diaspora en 2019 », poursuit le président du mouvement pour la renaissance du Cameroun. A travers cette sortie, Maurice Kamto dénonce les chiffres avancés par les autorités en charge des élections. Le fichier électoral encore non nettoyé fait état de 755 085 nouveaux inscrits pour l’exercice 2024.

Maurice Kamto dénonce des pratiques douteuses

Parmi ces nouvelles inscriptions figurent 8 830 Camerounais de la diaspora. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité de la diaspora sur le fichier électoral, estime Maurice Kamto. Et le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun attribue à Elecam, la volonté d’exclure les Camerounais de la diaspora du processus électoral. Ce que dément l’organe en charge de l’organisation des élections.

Maurice Kamto va plus loin, accusant Elecam, d’agir en coaction avec ses partenaires techniques allemands pour recourir « à une stratégie, qui vise à maintenir le plus bas le nombre des inscrits sur les listes électorales ». L’opposant dénonce que « le comportement d’Elecam et de ses partenaires techniques confirment ces pratiques établies depuis l’adoption du nouveau code électoral en 2012 et de la refonte du fichier électoral qui s’en est suivi ». Éric Essoussé assure que le système électoral est inclusif. Ce qui, selon lui, rend difficile toute opération de fraude.

Quelques agitations de Camerounais à Paris et Bruxelles

Le directeur général des élections reconnait que pour ce qui est de la diaspora, il y a eu des manquements, en raison du Covid. Durant cette période, « la diaspora a été un peu mise de côté mais sans être oubliée. Mais dès que nous avons pu avoir la possibilité de nous remettre au travail, on l’a fait et on a repris au cours de cette année. On a visité les 46 missions et postes consulaires du Cameroun dans le monde », argumente-t-il.

Ses équipes, ajoute-t-il, se sont rendues « en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique. C’est pour dire qu’aujourd’hui, tout est revenu dans l’ordre. Vous avez vu qu’il y a eu quelques agitations de Camerounais à Paris et Bruxelles qui réclamaient les inscriptions. Et dès que nous avons lancé les inscriptions, plus personne ne s’est retrouvé dans la rue », a campé le directeur général des élections.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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