Dans le cadre des efforts de valorisation des traditions africaines, la première édition de la journée des Rois et Chefs traditionnels d’Afrique a eu lieu au Cameroun les, 28 et 30 juillet 2019.
Les participants ont échangé autour des questions sur « la gouvernance traditionnelle dans une Afrique en mutations : enjeux et perspectives ; La consolidation de la paix en Afrique : quel rôle pour les chefferies traditionnelles ? Organisation administrative et organisation traditionnelle : quelle collaboration pour un développement paisible ? Émancipation des chefferies traditionnelles à l’heure de la mondialisation : enjeux, tradition et Droits de l’Homme en Afrique : le regard des monarques ; La place de la femme dans la royauté en Afrique : enjeux ; Le développement de nos cultures : enjeux ».
Pour la petite histoire, l’idée d’institution d’une journée dédiée aux Rois et Chefs traditionnels d’Afrique, est née lors du second sommet sur l’acculturation, qui a eu lieu du 28 juillet au 05 août 2018 aux États-Unis. Le 30 juillet a été proclamé à Orlando aux USA, sous l’impulsion de l’Organisation Non Gouvernementale, World Coming Together To Make a Difference (WOCOTOMADI), «Journée des rois et chefs traditionnels d’Afrique».
Les chefferies traditionnelles sont un échelon de l’organisation administrative. À l’époque coloniale, les puissances européennes qui se sont succédé en Afrique s’appuyaient sur celles-ci pour asseoir leur pouvoir, le chef traditionnel devenant alors l’indispensable auxiliaire entre la population et le pouvoir colonial.
Aujourd’hui, les chefs ont un statut d’auxiliaire administratif. Ils servent de lien entre l’administration et les populations du village et ont encore autorité pour rendre la justice traditionnelle (notamment pour les affaires foncières et civiles, dont les successions), même si la suppression de cette compétence est réclamée par diverses associations de défense des droits de l’homme.
Les chefs traditionnels sont nommés sur avis des « notables » de la chefferie. L’autorité administrative entérine ensuite leur nomination. Toutefois, il arrive que l’administration refuse le choix des notables et imposent un autre chef. Ce cas reste toutefois très rare.
À la tête de la Chefferie, la succession va de père à descendant direct (fils du défunt chef). Ce successeur est choisi par son père avant sa mort.
Les chefferies peuvent être du premier, deuxième ou troisième degré selon leur importance territoriale ou historique.