Cameroun : les régulateurs des services publics africains étaient en conclave à Douala


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Conclave a Douala

La 21e Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum Africain des Régulateurs des Services Publics (AFUR) s’est tenue à Douala du 4 au 7 mars 2025. Axée sur l’utilisation des technologies intelligentes dans les services publics, cette rencontre internationale a réuni des experts et régulateurs venus de tout le continent pour réfléchir aux moyens d’intégrer l’intelligence artificielle dans la régulation tout en protégeant les consommateurs. Une problématique centrale alors que l’IA transforme profondément les méthodes de supervision des marchés dans un contexte de développement des infrastructures essentielles aux économies africaines.

« L’utilisation des technologies intelligentes dans les services publics : comment le régulateur favorise-t-il l’innovation tout en protégeant les consommateurs ? ». C’est le thème qui a servi de fil conducteur à la 21è Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum Africain des Régulateurs des Services Publics (Afur), tenue du 4 au 7 mars 2025, au Best Western Hotel de Douala.

Pour Monsieur Njoya Zakariaou, ministre Délégué auprès du ministre des Transports du Cameroun, « le thème de cette importante rencontre internationale trouve un écho particulier au Cameroun. car, le gouvernement a fait le choix de mettre l’homme, donc le consommateur, au centre de toutes les politiques publiques. En effet, l’Intelligence artificielle n’est plus une simple tendance technologique ; elle est devenue par la force des choses, un acteur incontournable dans de nombreux secteurs. De la gestion des données à l’optimisation des processus décisionnels, l’intelligence artificielle offre des perspectives immenses, mais aussi des défis considérables ».

« Dans le domaine de la régulation, l’intelligence artificielle a le potentiel de transformer la manière dont vous supervisez les marchés, assurez la conformité et garantissez la protection des consommateurs. Les régulateurs que vous êtes, sont confrontés à une complexité croissante dans un environnement économique et technologique en constante évolution. Les volumes de plus en plus grands de données générées, la rapidité des changements du marché, les nouvelles technologiques qui émergent chaque jour, exigent que vous adaptiez vos pratiques. C’est ici qu’intervient l’Intelligence artificielle qui, grâce à ses capacités de traitement des données, d’analyse prédictive et d’automatisation des tâches, peut renforcer l’efficacité et la réactivité de vos actions de régulation. Ainsi donc, l’intelligence artificielle serait à même de vous apporter un plus », conclut-il.

En quoi l’intelligence artificielle peut-elle être utile dans un pays ?
Elle peut être utile :

  • Dans l’amélioration de la prise de décision, par l’analyse des données complexes et volumineuses pour dégager des tendances, prévoir des risques et anticiper les effets de certaines décisions de régulation ;
  • Dans l’optimisation de la conformité et de la surveillance, par des outils tels que les systèmes de détection des anomalies qui peuvent être utilisés pour surveiller en temps réel les activités du marché, identifier rapidement les comportements non-conformes et alerter les régulateurs avant qu’une situation ne devienne problématique ;
  • Dans la réduction des coûts et des délais, avec l’automatisation des processus de régulation.

Selon Monsieur Demanou Tapamo, président de l’Afur, « les infrastructures constituent l’épine dorsale des économies africaines. Sans services adéquats dans les domaines de l’énergie, des communications, des transports, de l’eau et de l’assainissement, les économies africaines n’atteindront pas leur potentiel de croissance et ne seront pas en mesure de répondre aux besoins de leurs citoyens ».

« Les grandes industries d’infrastructure de réseau font l’objet d’une réforme fondamentale. Ces réformes doivent être gérées et réglementées de manière à répondre aux impératifs de développement de l’Afrique », ajoute-t-il.

Parlant de l’AFUR créée en 2002, elle est considérée comme un élément clé des efforts de l’Union africaine et de son programme socio-économique, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), pour l’intégration et la renaissance de l’Afrique.

Et pour ce qui est de l’APN (Autorité portuaire nationale), l’une des institutions locales membre de l’Afur, c’est un organe technique placé sous la tutelle du ministère camerounais des Transports, Dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, l’Apn, ayant pour Pca, Monsieur Gounoko Haounaye, et l’intérim assuré par Madame Pamela Ayuketah, est créée par la loi N°98/021 du 24 décembre 1998 et réorganisée par Décret N°2019/172 du 05 avril 2019. Elle assure la mise en œuvre de la politique portuaire telle que définie par le gouvernement. C’est un établissement public à caractère administratif et technique disposant des services capables d’apporter des expertises sur les questions stratégiques liées à la compétitivité et au développement des places portuaires.

Pendant quatre jours, les participants venus de tout le continent et au-delà, notamment des régulateurs des services publics, des fournisseurs d’énergie, de communication, d’eau et d’assainissement, ainsi que des représentants d’institutions internationales de développement et de financement, des investisseurs et des fournisseurs de services publics, avaient pour seul but, de soutenir le développement d’une réglementation efficace des services publics en Afrique, en facilitant l’harmonisation des politiques réglementaires et l’échange d’informations entre eux.

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