Célestin Tawamba, le patron de la plus importante organisation patronale camerounaise (GICAM) dénonce la relation du Directeur général des impôts avec les entreprises et les organisations qu’il représente. Il a saisi le président de la République du Cameroun, dans une lettre datée du 16 janvier 2020.
Célestin Tawamba critique la vision et la pratique de l’administration fiscale, et décèle une inaptitude à dialoguer et à faire face à la contradiction. Selon lui, Modeste Mopa Fatoing (Directeur général des impôts) a instauré un climat délétère à la direction générale des impôts, qui a contribué au départ des hauts cadres compétents vers d’autres cieux.
Le jeune directeur général des impôts est accusé de refus de délivrer des documents administratifs, d’incapacité à concevoir une politique fiscale, de méconnaissance de la réalité de l’entreprise. Célestin Tawamb parle de « dérives » qui ont connu une toute autre tournure, en 2018.
Modeste Mopa Fatoing est accusé d’avoir « affiché son hostilité à la proposition de réforme fiscale du GICAM dans laquelle il avait cru percevoir une tentative du secteur privé de se substituer à l’Etat ». Et aussi d’avoir « instauré un climat asphyxiant » en excluant toute forme de dialogue.
L’accusateur parle d’une « rupture consommée » entre le directeur général des impôts et les entreprises et en appelle au chef de l’Etat camerounais, Paul Biya.