L’Institut des Matières Premières (IMP) a organisé à Douala, les 22 au 23 novembre dernier, la 6e édition des JMP (Journées des matières premières) pour promouvoir le concept de «contenu local».
Ce forum donne l’opportunité aux enseignants, chercheurs, experts, professionnels et acteurs de la société civile de présenter des communications à caractère scientifique, technique et technologique, dans les filières du Pétrole, du Gaz, des Mines, Eau et Énergie, Cacao et Café, Bois, Banane et Coton.
Pour cette année, les JMP ont mis un accent sur la production scientifique pour apporter une réponse à certaines préoccupations: «Ces dernières années, la problématique du Contenu local est apparue comme l’une des préoccupations majeures au sein du secteur des matières premières. Les constats empiriques relatifs à l’exploitation de certaines matières premières mettent en exergue une absence des liens avec les autres branches de l’économie nationale», explique le communiqué de presse.
Cette situation est donc, la résultante de plusieurs facteurs: d’une part les intrants requis pour la production ou l’exploitation desdites matières premières sont pour la plupart importés des pays occidentaux, ou en provenant du pays d’origine des investisseurs. D’autre part, les matières premières produites en Afrique et plus particulièrement dans la zone CEMAC, sont généralement exportées à l’état brut, sans transformation ou mise en valeur.
Au cours ce forum, l’institut des matières premières a aussi ouvert la discussion en termes de création d’emploi, de protection des droits des riverains, de développement d’infrastructures à leur bénéfice et plus généralement pour la nation, ainsi que la mise en place des projets d’exploitation des matières premières n’a pas toujours réussi à combler les attentes des populations affectées par ceux-ci: «l’on serait alors tenté d’affirmer que certains Etats Africains y compris ceux de la zone CEMAC, dont les économies reposent sur les rentes issues de l’exportation et la vente des ressources naturelles, ne parviennent toujours pas à tirer avantages de toutes les opportunités offertes par celles-ci».
« Les JMP 2017 ambitionnent de susciter un débat critique, non seulement dans les industries extractives, mais aussi dans le secteur des matières premières en général.», affirme le comité d’organisation.
Selon ce dernier, il est question de s’intéresser davantage aux secteurs agricole et forestier car, par le passé, nombre d’analyses et études sur la problématique du contenu local étaient focalisées plus sur les industries extractives.