Le 2ème Forum des jeunes entrepreneurs agricoles d’Afrique Centrale (FOJEAC) s’est tenu avec pour fil conducteur : « Jeunes au cœur des systèmes alimentaires durables », du 13 au 15 décembre 2021, dans la Salle des Fêtes d’Akwa. Placée sous le haut patronage du ministre de la Jeunesse et de l’éducation physique du Cameroun, la cérémonie était conjointement organisée par la PROPAC (Plateforme régionale des organisations paysannes de l’Afrique Centrale), le gouvernement camerounais, en collaboration avec la CNOP-CAM (Concertation nationale des organisations paysannes du Cameroun).
La session d’ouverture officielle des travaux a été présidée, le 14 décembre 2021, par Alfred BelaTomo, coordonnateur du PEA-jeunes (Plan d’Epargne en Actions pour les jeunes), représentant le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, qu’accompagnaient Elisabeth Atangana, Ambassadrice spéciale de la FAO pour lescoopératives, et par ailleurs présidente de la Concertation nationale des organisations paysannes du Cameroun (CNOP-CAM), Nathanaël Buka, président de la Plateforme régionale des organisations paysannes de l’Afrique Centrale (PROPAC) et par ailleurs président de la PAFO (Pan-African Farmers Organization).
On a noté la présence à cette cérémonie des autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses, des hommes et femmes de média, … Au regard des restrictions dues à la pandémie de Covid-19 dans les pays de la sous-région, le Cameroun avait été retenu comme pays hôte et le forum qui s’est déroulé sous le format hybride, c’est-à-dire en virtuel et en présentiel, a réuni plus de 300 participants, venus des 10 pays d’Afrique Centrale constitués : des représentants des ministères sectoriels du Cameroun (Minjeune, Minader, Minepia, Mincommerce, Minproff) ; des représentants de la CEEAC et de la CEMAC ; des délégués jeunes d’organisations paysannes des dix pays (Angola, Burundi, RCA, Tchad, Congo, RD Congo, Sao Tomé et Principe, Gabon, Guinée Equatoriale, Cameroun) ; des leaders des 10 organisations paysannes nationales, membres de la PROPAC ; des partenaires au développement ; des programmes et projets publics ; du secteur privé ; des experts ou personnes ressources sur les thématiques retenues ; des représentants du secteur public des pays et du secteur privé invité et l’équipe technique du secrétariat exécutif de la PROPAC.
Cette rencontre internationale dont l’importance n’est plus à démontrer, qui s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme FO4ACP (Farmers’ Organizations for Africa, Caribbean and Pacific), visait à contribuer à la transformation des zones rurales en Afrique grâce au développement des capacités, à la création d’emplois et à l’autonomisation économique des jeunes. En plus, elle a servide plateforme d’échanges et d’apprentissage par et pour les jeunes sur les expériences et les connaissances, en catalysant et en favorisant la création d’emplois et le développement des capacités dans les systèmesalimentaires en tant qu’éléments clés pour l’essor du développement de l’agriculture familiale.
Pour Béatrice, participante, « nous, les jeunes entrepreneurs ruraux, avons beaucoup de projets dans le domaine agricole et d’élevage. Mais faute de moyens financiers et l’accès difficile aux terres, à l’eau et à l’électricité, nous ne pouvons pas les réaliser. Nous réclamons simplement de véritables politiques agricoles. Cette rencontre de trois jours à Douala, nous a permis de débattre de nos attentes du les gouvernements et des institutions internationalesface à l’entrepreneuriat agricole au sein de la jeunesse d’Afrique Centrale, au développement durable, à la gouvernance et aux perspectives d’emplois ».
« Nous osons croire que nos recommandations seront mises en application dans nos pays respectifs, et ce n’est qu’à ce moment que nous pourrons en être fiers d’avoir effectué le déplacement », avait-elle conclu. Cette manifestation phare de la Plateforme régionale des organisations paysannes de l’Afrique Centrale (PROPAC) s’est conclue par l’Assemblée du collège des jeunes ruraux d’Afrique Centrale, qui est chargée d’émettre des avis à valeur pratique aux gouvernements et aux principales parties prenantes pour la transformation des systèmes alimentaires et la durabilité de l’agriculture familiale en Afrique Centrale.
Il faut signaler que la PROPAC est née officiellement en février 2005. C’est l’aboutissement d’un processus de structuration initié par les leaders des Organisations Paysannes de l’Afrique Centrale, qui a été lancé en 1998 pour répondre à leurs besoins de représentation et de participation dans les espaces de prise de décisions. La PROPAC, reconnue sous la loi N° 90/053 du 19 décembre 1990, portant sur la liberté d’association de la République du Cameroun, est une association paysanne internationale à but non lucratif, apolitique et non confessionnelle.
Elle a pour mission, d’harmoniser les stratégies et actions des organisations paysannes nationales d’Afrique Centrale dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques et stratégies de développement agricole et rural au niveau rural, sous régional et international afin de faire prendre en compte leurs préoccupations dans les décisions visant une amélioration durable des conditions de vie des populations rurales.
Pour joindre l’utile à l’agréable, ces seigneurs de la terre ont saisi cette opportunité, pour partager leurs expériences de terrain et aussi pour démontrer de quoi ils sont capables. Et ce, à travers l’exposition et la dégustation de leurs produits.