«Jeunesse et engagement contre les discriminations». C’est le thème qui a meublé la 10ème édition du Festival national des Arts et de la culture (Festinac), organisée par le Bureau national de la JAPE (Jeunesse d’action protestante et évangélique du Cameroun), du 12 au 15 mai 2022, au temple de la paroisse EPC Sic-Peniel, situé dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala.
Pendant quatre jours, les jeunes en Christ de l’Eglise presbytérienne camerounaise, venus des synodes Metet, Bassa, Orient, Centre, Municam et Sud, ont longuement débattu sur ce thème qui est d’actualité, que ce soit au Cameroun ou ailleurs. Selon les festivaliers, Dieu a créé tous les êtres humains, libres et égaux en dignité et en droits. C’est du moins un principe énoncé dans l’article 1 de la déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948, ainsi que la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989. Mais, ce principe d’égalité est-il respecté partout dans le monde ?
Comment définit-on une discrimination ?
Discriminer, étymologiquement en latin, signifie «séparer, diviser, distinguer»
Situations générales concernées par les discriminations :
- l’éducation et la formation (condition d’inscription, d’admission, d’évaluation, etc.)
- l’accès à l’emploi, la carrière, la sanction disciplinaire, le licenciement ;
- la rémunération, les avantages sociaux ;
- l’accès aux biens et services privés (logement, crédit, loisirs) ;
- l’accès aux biens et services publics (école, soins, état civil, services sociaux) ;
- l’accès à un lieu accueillant du public (temples, boîte de nuit, préfecture, magasin, mairie) ;
- l’accès à la protection sociale
Au fil du temps, le législateur camerounais a choisi d’assimiler certaines situations à des discriminations. Dans ces hypothèses, listées ci-après, doivent être caractérisées des circonstances de fait sans qu’il soit nécessaire de faire expressément référence à un critère particulier :
- le refus d’inscription à la cantine lorsque ce service existe ;
- le refus d’accès aux soins de santé ;
- le refus de souscription d’un contrat d’assurance ou la prise en compte dans le calcul des primes et des prestations ayant pour effet des différences en matière de primes et de prestations de service ;
- le refus d’inhumation à raison des croyances ou du culte du défunt ou des circonstances qui ont accompagné sa mort.
- les inégalités de traitement, représailles ou mesures de rétorsion liées :
- à l’exercice du droit de grève ;
- à l’exercice des activités mutualistes ;
- à l’exercice des fonctions de juré ;
- au refus opposé par un salarié à une affectation sur un poste situé dans un pays incriminant l’homosexualité ;
- au refus ou à l’acceptation de subir des faits de bizutage ;
- au fait d’être « lanceur d’alerte ».
«Des collègues ou supérieurs traitent mal ou dénigrent constamment un salarié en raison de son appartenance tribale, politique ou religieuse, son âge, son origine, son handicap, son orientation sexuelle, etc », indique le jeune en Christ Serges Wotjé.
«Nos sociétés sont en proie à la discrimination, au racisme, à l’homophobie, à la xénophobie, et aux inégalités : à l’église, à l’école, dans la rue, chez soi, dans le sport, au travail, sur internet,… Je constate pour le déplorer, que la discrimination est à l’origine de pas mal de maux dans notre beau pays. Nous devons nous informer et lutter contre les discriminations, car c’est de la responsabilité de tous et de chacun», ajoute-t-il.
Au cours de ce rassemblement grandeur-nature que le Synode Bassa Cameroun a eu l’insigne honneur d’abriter, plusieurs activités ont été menées. Il y avait entre autres :
- Sport (marche sportive, athlétisme et tournoi de foot)
- Danses modernes et patrimoniales
- Art culinaire
- Concours de chorale
- Election de Miss et Master
- Karaoké
- Sketchs
- Jeux divers