« Débout pour le développement de notre Chapelle ». C’est le thème qui a meublé la Semaine de développement de la Chapelle Kondi Basa’a (SEMDEV 2011), tenue du 2 au 8 août 2021, dans l’enceinte de la Paroisse EPC Kondi, située dans le 3ème arrondissement de Douala, capitale économique du Cameroun.
Sous le double parrainage de messieurs Simon Bayong et Martin Olivier Som III, les jeunes de la JAPE (Jeunesse d’action protestante et évangélique), de cette paroisse et d’autres venus d’ailleurs, ont, pendant une semaine pleine, mené entre autres activités : des conférences débats, des astuces diverses, de la marche sportive, du football, des jeux et attractions.
Parlant du thème qui était au centre de cette Semaine de développement, au terme des débats houleux, selon les jeunes en Christ, Il va sans dire que l’Église, considérée comme le collectif de ceux qui prennent en compte leur relation à Dieu, selon la pratique et la prédication de Jésus et qui s’organisent pour agir dans l’histoire, n’est pas à l’abri des questions, des turbulences, ou des somnolences avec lesquelles l’humanité est aux prises, même si, à l’observer au jour le jour, tout donne à penser qu’elle cherche elle aussi à se mettre à l’abri, à se protéger des contaminations ou des dérives ambiantes.
Qu’elle ne soit pas du monde ne veut pas dire qu’elle n’a pas à être au monde, à ses risques et périls, n’ayant pas sa réalité en elle-même puisque comme « sacrement » elle signifie et réalise, ou contribue à réaliser, la « montée humaine » vers le royaume où Dieu sera tout en tous. En temps de crise, le salut de l’humanité commence par son sauvetage et il ne s’agit pas seulement des quelques élus qui trouveraient place dans l’arche: tous sont appelés à la vie et la vie commence par la création de ses conditions de possibilité.
Si l’humanité ne peut s’en remettre à personne ni à aucune organisation de sa tâche d’auto-création collective, il arrive que même ceux qui ne fréquentent pas l’Eglise parce que souvent elle a prétendu leur dire ce qu’ils s’estimaient assez grands pour déterminer par eux-mêmes, attendent d’elle qu’elle leur ouvre des perspectives qui les remettent en marche. Jamais sans doute depuis très longtemps, le christianisme n’était apparu comme aujourd’hui, susceptible d’être ou de redevenir le mouvement historique qu’il est quand il ne se fige pas en système. Il reste à explorer les conditions auxquelles l’Eglise pourrait redevenir une force en marche avec l’assurance dont se réclamait saint Paul et qui n’a rien à voir avec la suffisance ni avec la protection contre le risque.
« Je rentre dans ma paroisse, étant bien armée sur les problèmes de développement, que ce soit à l’Eglise que dans la vie active. Nos Eglises attendent beaucoup de nous les jeunes, car, nos parents ont pris de l’âge, et nous devons être prêts, pour une relève assurée, surtout dans la crainte du Créateur. Je ne saurais terminer sans émettre le vœu que des initiatives pareilles se multiplient. Ce n’est que par là que nous pourrons gagner la confiance de nos dirigeants religieux, des autorités du pays et de nos parents », a déclaré la jeune en Christ Thérèse Ngo Yon.
Il est important de signaler que la JAPE, (Jeunesse d’Action Protestante et Evangélique) est une association de jeunes chrétiens œuvrant au sein de l’Eglise Presbytérienne Camerounaise en abrégé EPC, expansive aux jeunes de tous les milieux. Elle ne relève d’aucun parti politique, d’aucun cadre tribal et s’interdit tout endoctrinement politique, toute discorde tribaliste ou sectarisme. Elle est régie par la loi n°90/053 du 19 Décembre 1999 sur la liberté des Associations au Cameroun et se plie aux ordonnances de la constitution de l’EPC
L’apothéose de cette importante rencontre de sept jours a eu lieu dimanche 8 août, après le culte de clôture, la remise des prix et trophée, le rapport de la SEMDEV 2011(Semaine de développement de la Chapelle KondiBasa’a) et autres réjouissances.
