Le Palais des Congrès de Yaoundé a servi de cadre, du 4 au 5 octobre 2021, à la tenue de la troisième réunion du Forum des gouverneurs du Bassin du Lac Tchad, portant sur la stabilisation, la consolidation de la paix et le développement durable.
Cette rencontre de deux jours, qui a connu la participation de plus d’une centaine de personnes, constituées de représentants des institutions nationales, de partenaires multilatéraux, et de la société civile, était la continuité des assises d’Abuja (Nigeria) en 2018 et de Niamey (Niger) en 2019.
Depuis 2018, ces assises visent à réunir, chaque année, les gouverneurs des territoires touchés par les actions de la secte Boko Haram : les régions de l’Extrême-Nord et du Nord au Cameroun ; les provinces du Lac et du Hadjer Lamis au Tchad, la région du Diffa au Niger et les Etats de Borno, de l’Adamaoua et de Yode au Nigeria.
Les objectifs poursuivis concernent notamment l’examen des questions d’intérêt mutuel, le partage d’expérience et l’identification des programmes transfrontaliers et régionaux essentiels et des initiatives politiques, susceptibles de stabiliser les communautés touchées par la crise de Boko Haram. Principale plateforme de dialogue, de coopération et d’échanges transfrontaliers, le Forum des gouverneurs du Bassin du Lac Tchad cherche à soutenir les efforts nationaux, régionaux et multinationaux en cours, visant à stabiliser la région. De plus, il s’est engagé à promouvoir le dialogue et la coopération transfrontalière, à renforcer la sécurité transfrontalière et à faciliter le commerce transfrontalier et la relance économique, pour améliorer les moyens de subsistance.
Quant aux gouverneurs, ils se doivent de concevoir et de mettre en œuvre des plans d’actions territoriaux (PAT) devant servir de base à la stabilisation, au relèvement et à la résilience, à long terme, de la région. Il faut rappeler que le Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) a été créée, en mai 1964, par les quatre pays riverains du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad. La République centrafricaine et la Libye l’ont rejointe respectivement en 1996 et 2008. Ainsi donc, la CBLT a pour mandat de gérer le Lac Tchad et les autres ressources en eau partagées du Bassin du Lac Tchad, de manière durable et équitable, de préserver les écosystèmes et de promouvoir l’intégration régionale, la paix et la sécurité dans la région.
« A ma connaissance, les problèmes tels que : la mal gouvernance, les détournements de fonds, la corruption, la longévité au pouvoir, devraient également être débattus, car, le mal être des populations est un point à ne pas négliger. Le ventre affamé n’ayant point d’oreilles, les populations croupissant dans la misère, sont facilement attirées par quelques billets de banque, d’où qu’ils viennent », déclare le chercheur André Toko.