L’estampillage des cigarettes et des produits alcooliques d’une vignette avant leur mise sur le marché est désormais une réalité au Cameroun. Le ministère des finances entend par l’introduction de ce timbre, limiter la contrebande et rentabiliser ce secteur d’activité.
(De notre correspondant)
En inaugurant une usine d’estampillage des vignettes à Douala, Alamine Ousmane Mey, le ministre des finances du Cameroun a matérialisé sa volonté de bouter hors du marché local les produits de contrebande. L’usine en question est désormais chargée d’apposer des vignettes sur les bouteilles de boissons alcoolisées et sur le tabac commercialisés sur le marché camerounais. Annoncé depuis de nombreuses années, la vignette est effective depuis le 1er avril dernier et est visible sur les produits retenus.
Les bouchons de vins, champagne, liqueurs et autres produits alcooliques importés sont directement estampillés au port de Douala dans l’usine conçue pour la circonstance. Chaque vignette apposée coûte 5 Fcfa à l’importateur. Les opérateurs du secteur tabac achètent les vignettes en fonction de leur commande au ministère des finances et les envoient à leur fournisseur pour être apposé sur les paquets de cigarettes.
Relever les recettes de l’Etat
Pour le ministre des finances, cette opération permettra d’assurer la traçabilité des produits consommés au Cameroun et protéger par la même occasion les consommateurs. L’estampillage du tabac et des produits contenant de l’alcool vise aussi à améliorer la compétitivité des entreprises locales et à sécuriser les recettes fiscales et douanières. Des cas de champagne et de vins importés et déclarés comme eau minérales ont parfois été signalés. La porosité des frontières et la corruption aidant, la contrebande fait perdre environ 100 milliards chaque année à l’économie nationale.