La salle de conférences du MINEPIAT à Mboppi le 3O Mai a abrité la réunion de lancement de la deuxième phase des activités du Projet Eviction en présence des Leaders d’organisations de la société civile camerounaise, du porte-parole de la plateforme de lutte contre les évictions forcées et des leaders des collectifs des victimes et potentielles victimes des évictions forcées. C’était au cours du lancement de la 2è phase du projet d’appui à l’amélioration des Politiques Publiques du Cameroun en matière de respect du droit à un logement décent.
C’était au cours du lancement de la 2è phase du projet d’appui à l’amélioration des Politiques Publiques du Cameroun en matière de respect du droit à un logement décent.
Placé sous le répondant juridique de Monseigneur Samuel KLEDA, Archevêque de Douala, le Projet « Eviction » vise la rétrocession de leur droit aux familles victimes d’éviction forcée. Le respect sans concession de la réglementation en matière d’expropriation pour « utilité publique » ou pour toute autre raison est ainsi appelé de tous leurs vœux par ces collectifs.
L’Etat dans ses missions régaliennes a le devoir de garantir à tous ses citoyens un habitat décent mais ce n’est pas toujours le cas. Et même lorsqu’il y aurait des constructions anarchiques ou des occupations illégales, le Gouvernement devrait toujours s’assurer de garantir un déguerpissement raisonnable. Or, le constat est le plus souvent pathétique voire dramatique. Les déguerpissements massifs et forcés des populations installées parfois depuis des décennies et dans la grande majorité pauvre sont à déplorer. Les procédures de recasement et d’indemnisation n’étant pas toujours jusqu’au-boutistes.
Les familles restées le plus souvent abandonnées à elles-mêmes ont décidé dans un dessein d’Union qui fait la force, de se faire une voie légale et légitime. La première phase du Projet qui s’est tenue de Mars 2O13 à Janvier 2017 a permis l’accompagnement multiformes de 11 collectifs et une plateforme regroupant les collectifs des victimes/potentielles victimes des évictions forcées. Plus de 500 personnes ont à cet effet été sensibilisées sur la nécessité et la manière de sécuriser leurs occupations et d’accéder à la propriété foncière selon la législation en vigueur au Cameroun.
Cette 2ème Phase qui s’étend du 1er Février jusqu’au 31 Décembre 2O18 s’inscrit dans la continuité de la précédente et se propose de contribuer au renforcement de la sécurité juridique, au respect des droits des personnes menacées ou victimes d’évictions forcées, et surtout à mobiliser le maximum d’acteurs autour de la thématique des évictions forcées.