Le parti de Paul Biya remporte 148 sièges à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives du 30 septembre.
Sans surprise, le parti au pouvoir au Cameroun est arrivé en tête des élections législatives et municipales du 30 septembre. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dont est issu le président Paul Biya a raflé 148 sièges de député. Un chiffre en baisse par rapport à 2007, le parti avait sous son aile 153 sièges. Dans les deux principales villes, Yaoundé (capitale) et Douala (capitale économique), le RDPC a obtenu respectivement 25 sièges sur 28 et 15 sièges sur 19, rapporte l’AFP.
Le Social democratic Front (SDF) a obtenu 18 sièges, contre 16 en 2007. C’est le parti de l’opposition qui a obtenu le plus de siège. Le SDF conforte donc sa position de leader de l’opposition. Le nord-ouest du pays, à Bamenda, QG du SDF, est la seule région (sur dix) où le RPDC n’arrive pas en tête.
Par ailleurs, trois partis ont fait leur entrée à l’Assemblée nationale : l’Union des populations du Cameroun (UPC, parti nationaliste), avec trois députés, le Mouvement pour la défense de la République (MDR), un député, et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), nouveau parti présenté comme la révélation du scrutin pendant la campagne, qui obtient finalement un siège.
Au total, près de 5,4 millions d’électeurs étaient attendu aux urnes pour élire leurs députés et élus locaux. Le taux de participation s’élève à 76,79%, selon la Cour suprême. L’opposition a une nouvelle fois pointé du doigt des actes de fraude et les faibles moyens financiers dont disposent les différents partis pour mener campagne contrairement au RDPC qui utiliseraient les moyens de l’Etat.
