Les populations camerounaises ont bravé la peur liée à la pandémie du Coronavirus, le 20 avril 2021, afin d’être des témoins oculaires de la mise sur terre du seul et unique cardinal que le pays ait connu.
On a noté la présence à cette cérémonie d’adieu, du Premier ministre, Chief Joseph Dion Ngute, représentant du chef de l’Etat, des membres du gouvernement, des leaders des partis politiques, des membres du corps diplomatique, des autorités traditionnelles et religieuses, des chrétiens d’autres confessions….
Rappelons que, Son Eminence Cardinal Christian Tumi, qui a tiré sa révérence à la veille de Pâques 2021, plus précisément le 3 avril 2021, est né le 15 octobre 1930 à Kikaikelaki (Kumbo) au Cameroun. Il a été ordonné prêtre le 17 avril 1966 au diocèse de Buéa. Son parcours académique l’a conduit au Nigeria où le jeune prélat suit une formation en sciences de l’éducation puis à Londres, au Royaume-Uni.
Il s’inscrit par la suite en théologie à l’Institut catholique de Lyon, en France, où il obtient une licence, puis une autre en philosophie à l’Université de Fribourg, en Suisse, suivi d’un doctorat. Le 28 juin 1988, le pape Jean-Paul II le désigne cardinal. De retour au Cameroun, il est nommé recteur du grand séminaire régional de Bambui dans l’archidiocèse de Bamenda. Il est successivement évêque de Yagoua, archevêque coadjuteur puis archevêque de Garoua, archevêque de Douala ; il est archevêque émérite de Douala depuis 2009.
Il préside la conférence épiscopale camerounaise, entre 1985 et 1991. Il se retire de sa charge d’archevêque le 17 novembre 2009 à l’âge de 79 ans. Son coadjuteur, Mgr Samuel Kleda lui succède. « Le cardinal Christian Tumi qui nous quitte, a commencé un combat qui n’était autre que la pacification des zones anglophones en crises depuis 2016. Alors, deux questions taraudent mon esprit. Il m’intéresserait de savoir « quelle sera la suite ? », « est-ce que le Vatican nous en fera un autre cardinal ? », réagit un choriste.
