Ce Plan d’assistance humanitaire d’urgence, placé sous la coordination du ministre de l’Administration territoriale et doté d’un budget prévisionnel de 12, 7 milliards de F CFA, va servir à la reconstruction des édifices détruits, l’aide au retour des déplacé.
Mercredi 20 juin 2018, il est 16 h 30 mn lorsque le Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang fait son entrée dans la salle des Conseils de ses services où attendaient une vingtaine de membres du gouvernement, intervenant dans des domaines aussi variés que la sécurité, l’éducation, le social, l’agriculture, la santé, et une dizaine de membres du corps diplomatique. Un seul point à l’ordre du jour de cette séance qui portait sur le lancement du Plan d’assistance humanitaire d’urgence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, décidé par le président de la République : la communication spéciale du Premier ministre.
Depuis 2016, le Cameroun connaît dans ses Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des perturbations sociopolitiques. Cette situation est partie des revendications corporatistes auxquelles le Gouvernement, par la voie de la concertation et du dialogue avec les organisations syndicales concernées a apporté des réponses appropriées, allant parfois même au-delà des attentes des partenaires sociaux.
En dépit des bonnes dispositions du Gouvernement, des extrémistes de la diaspora et leurs relais locaux se sont employés à substituer aux revendications corporatistes, un projet sécessionniste. Par la surenchère, la manipulation et des pressions diverses, ils ont commencé par provoquer un blocage du dialogue. Ils ont par la suite instauré et entretenu un climat de peur et de tensions, par le biais de la désinformation, la diffusion de messages de haine et l’incitation à la violence. Ils ont finalement suscité la création de bandes armées et enclenché des attaques terroristes contre les pouvoirs publics et les populations civiles, dans le vain espoir de réaliser leur projet illusoire de partition du Cameroun.
Outre les appels à la haine et à la violence sur les réseaux sociaux, les terroristes ont perpétré de nombreux crimes et exactions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, s’attaquant notamment au secteur de l’éducation, aux activités économiques, aux membres des Forces de Défense et de Sécurité, aux Autorités Administratives et traditionnelles et surtout aux populations civiles.
Les populations civiles, notamment dans les zones rurales, ont payé le plus lourd tribut à la guerre haineuse imposée par les terroristes au peuple camerounais. Victimes de multiples exactions (assassinats, vols, viols, rapts, racket, etc.) et de la psychose créée par les menaces, intimidations, «fake news», etc., plusieurs d’entre elles se sont réfugiées à l’étranger ou dans les autres régions du Cameroun.
Bien que le sens de l’hospitalité et le formidable esprit de solidarité des populations camerounaises en faveur de leurs compatriotes en détresse se soit une fois de plus manifesté en cette occasion, il est apparu nécessaire pour le Gouvernement d’élaborer un plan structuré et global d’assistance permettant de répondre aux besoins urgents et essentiels des populations vivant sous la menace des terroristes, ou obligées d’abandonner la quiétude de leurs foyers, de même que leurs activités quotidiennes pour fuir la folie meurtrière de ceux-ci.