Cameroun : « La vie n’a de sens que lorsqu’on partage avec les autres »


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Marguerite Marie Ndom née Bakwo
Marguerite Marie Ndom née Bakwo

En prélude à la cérémonie de l’Arbre de Noël prochain, Marguerite Marie Bakwo, épouse Ndom, présidente de l’Association des enfants démunis et orphelins du Cameroun (AEDOC), basée à Douala, capitale économique camerounaise, s’est confiée à Afrik.com.

Entretien 

Qui est Marguerite Marie Ndom née Bakwo, de son petit nom « Placide Jolly » ?

Je suis Placide Jolly digne fille de mon Massangui 2 où coulent l’eau et le miel, promotrice et bienfaitrice de l’Association des enfants démunis et orphelins du Cameroun (AEDOC), située à Douala, plus précisément au quartier Nkongui, dans l’arrondissement de Douala 3, département du Wouri, région du Littoral. J’œuvre pour le bien-être des enfants démunis et orphelins de 0 à 17 ans. Soutenue par les personnes de bonne volonté comme moi. Très fière de mon travail et parent de 2 enfants.

Pouvez-vous nous parler de la genèse de l’Association des enfants démunis et orphelins du Cameroun organisation que vous dirigez ?

AEDOC ! C’est vraiment une longue histoire ! Mais voilà, étant dans de multiples associations à caractère social depuis 1999, j’ai vu dans notre société beaucoup de misères. Allant œuvrer pour le social dans d’autres villes, je me suis dit pourquoi pas dans mon arrondissement voire mon quartier. Malgré le fait d’avoir créé AEDOC, je continue toujours à œuvrer dans d’autres associations pour acquérir beaucoup plus de connaissances.

Quelle est sa mission ?

La mission est grande! Mais malheureusement, nous sommes démunis de tout. Mais qu’à cela ne tienne, notre mission est de redonner le sourire aux enfants et de les emmener à se sentir heureux et vivants.

Pouvez-vous nous parler de vos débuts dans le domaine humanitaire ?

Déjà, je suis une personne très sensible à la douleur du prochain. Dans différents groupes, je me suis dit pourquoi ne pas aider tel ou tel membre en détresse, alors, l’idée m’est venue de créer une page d’aide sociale. Et ainsi, j’ai continué petit à petit.

Quelle a été votre source d’inspiration ?

Les conseils de ma défunte grand-mère ont été, pour moi, une source d’inspiration intarissable. Elle me rappelait toujours que « le bienfait ne se perd pas ». En plus, voir la misère qui se lit sur les visages innocents des enfants de la rue, des enfants maltraités, des enfants violés, me fend gravement le cœur.

Pouvez-vous nous parler de quelques réalisations de votre association, depuis sa création en 2018 ?

Jusqu’ici, nous avons apporté du soutien à certains enfants, en aidant à leur scolarisation avec nos petits moyens et de quoi les vêtir.

Quelles problèmes rencontrez-vous ?

Les problèmes que nous rencontrons sont multiples. Il y a entre autres :

  • la non subvention par notre commune
  • le manque de moyens financiers
  • le manque de locaux pour loger certains de nos enfants
  • le manque de bienfaiteurs pour nous aider à faire grandir notre association dans le sens où nous devons éduquer, nourrir et prendre soin de leur santé, afin qu’ils se sentent à l’aise comme les enfants à part entière et non comme les enfants démunis.

Quel regard jetez-vous sur les relations entre les Associations caritatives à but non lucratif et apolitique et le gouvernement ?

Une belle collaboration et un futur meilleur.

Du 20 au 23 décembre 2022, vous comptez organiser une cérémonie d’Arbre de Noël, afin de donner du sourire aux enfants démunis et orphelins. Quelles sont les grandes lignes du programme ?

Le siège de notre association servira de cadre à cette cérémonie. Plusieurs enfants y seront attendus. Et le programme prévoit :

  • Mise en place de la population
  • Arrivée des membres des associations sœurs.
  • Arrivée des autorités administratives, religieuses et traditionnelles.
  • Accueil et mot de bienvenue de la présidente.
  • Intermède (quelques interprétations des enfants)
  • Danses
  • Agapes
  • Distribution des cadeaux
  • Mot du chef de quartier
  • Fin

Organiser un évènement de cette envergure demande beaucoup de moyens financiers, matériels et humains. A quelques semaines du jour « J », pouvez-vous nous confirmer que tout est fin prêt ?

Organiser un tel événement n’est pas facile, mais grâce aux âmes de bonnes foi et aux bienfaiteurs, nous disons qu’à ce jour, nous sommes prêts pour le bon déroulement de notre Arbre de Noël.

Qu’attendez-vous des autorités et des âmes de bonne volonté ? 

Leur soutien total sur tous les plans : financiers, matériels, moral,….

Lire : Cameroun : les femmes ont débattu sur l’éducation des enfants à Douala

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