Le Comité pour la protection des journalistes, une association basée à New York (Etats-Unis) se dit fortement préoccupé « face à une série d’arrestations, De harcèlement, de poursuites en justice et même de mauvais traitement d’une douzaine de journalistes ayant soulevé des points sensibles sur des sujets d’intérêt public de l’actualité Camerounaise », lit-on lundi dans Le Messager.
Serges Sabouang, Robert Mintya Meka et Bibi Ngota, trois journalistes exerçant à Yaoundé la capitale, ont été arrêtés le 26 février dernier, et écroués à la prison centrale de Nkondengui.
Alors qu’ils enquêtaient sur une affaire de malversation financière à la Société camerounaise des hydrocarbures et auraient mis la main sur des documents compromettants, ils ont été inculpés pour faux et usage de faux, et « imitation de la signature d’un membre du gouvernement ».
Plusieurs autres journalistes camerounais sont également poursuivis en justice par le pouvoir, ou ont dû se cacher, du fait des menaces dont ils ont été l’objet.
« Le but inavoué de toutes ces persécutions n’est rien d’autre que de réduire la Presse libre au silence total – ou de la faire rentrer dans les rangs – avant les élections de 2011 », écrit le Comité national pour la résistance (CNR), un groupe d’opposants camerounais en exil, dans une réaction rendue public dimanche.