Cameroun : la célèbre journaliste d’investigation Pauline Poinsier-Manyinga a cassé sa plume


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La presse camerounaise a perdu l’une des grandes plumes des années de braise, qui se sont battues pour la démocratie dans notre pays.

Sous soins médicaux à l’hôpital Laquintinie, depuis quelque trois mois, Pauline Poinsier-Manyinga y a rendu l’âme vers 3h du matin, vendredi 9 mars 2018, à l’âge de 56 ans. Ses proches affirment que la maladie qui la rongeait depuis des années, a finalement eu raison de cette grande figure de la presse écrite au Cameroun.

Esthéticienne à ses heures perdues, Pauline Poinsier-Manyinga s’est fait connaître par ses reportages et enquêtes dans Challenge Hebdo, l’un des quatre importants titres de la presse écrite au début des années 90, une période où de nombreux Camerounais opposés au régime de Biya sont descendus dans la rue pour revendiquer avec succès le retour au multipartisme.

« En tant que journaliste, je me bats personnellement, depuis 21 ans, pour la démocratie dans mon pays, et je suis assez fière d’être pour quelque chose dans ce qui a été fait pour parvenir à l’Etat de droit dont le Cameroun tout entier jouit aujourd’hui… », avait-elle affirmé, dans une interview au quotidien Le Messager, édition du 21 septembre 2012.

Femme au caractère bien trempé et fervente croyante, Pauline Poinsier-Manyinga, originaire du Département de la Sanaga-Maritime, Région du Littoral, était mariée à un expatrié de nationalité française. Elle occupait, avant sa disparition, les fonctions de Chef d’Agence du quotidien Le Jour pour les Régions du Littoral et du Sud-Ouest.

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