En Afrique centrale, «le commerce régional peut grandement stimuler le développement agricole et entrainer une réduction de la pauvreté, dans la mesure où il permettrait d’accroitre les revenus agricoles et réduire le prix des aliments. Il pourrait également permettre de réduire les factures d’importation et améliorer ainsi la balance des paiements» des pays de cet espace communautaire.
Tel est le constat fait par la Banque mondiale dans un rapport intitulé «briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale», qui sera officiellement présenté demain le 30 août 2018 à Yaoundé, la capitale camerounaise.
Mais au-delà de ce constat, cette institution de Bretton Woods révèle que le potentiel du commerce agricole régional dans cette partie de l’Afrique, «n’est pas encore réalisé», pour diverses raisons.
Il s’agit principalement, apprend-on, «de la faiblesse des liens entre les agriculteurs et les marchés, de la mauvaise qualité des infrastructures de marché et des coûts élevés du commerce résultant de la corruption le long des corridors de commerce régionaux».
Aussi, la Banque mondiale suggère-t-elle aux Etats de s’attaquer à ces contraintes, ce qui suppose, selon cette institution financière internationale, «une collaboration intersectorielle et un leadership politique fort, afin de surmonter la résistance inévitable en termes d’économie politique de ceux qui tirent actuellement des rentes du système au détriment des pauvres».