Depuis l’annonce de leur soutien à la candidature de Paul Biya pour l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, les présidents des vingt partis politiques de l’opposition réunis au sein du G20 sont vilipendés sur les réseaux sociaux et au sein même de leur formation politique.
Rassemblé à l’Hôtel le Méridien de Douala le 03 août dernier, le G20 a donc tenu à faire une déclaration pour justifier son soutien à la réélection du chef de l’Etat au prochain scrutin présidentiel. Dans ladite déclaration, le « collectif des 20 » soutient que le président Paul Biya réunit, à leur avis, les qualités et les atouts nécessaires pour maintenir la paix, la stabilité, l’unité, le progrès économique et le respect du Cameroun dans le concert des nations.
Le G20 explique que sa première démarche, qui avait pour but de susciter une candidature unique de l’opposition camerounaise, « n’a rencontré que du mépris de ceux qui, dans les rangs de cette opposition, prétendent qu’ils sont forts, et peuvent se battre et gagner seuls l’élection présidentielle.
En plus le G20 fait savoir que Paul Biya est le seul candidat dont le parti couvre 360 arrondissements que compte notre pays et a effectué une quarantaine de descentes de terrain depuis 2011, tandis que les partis de l’opposition s’y sont mis à la veille de la présidentielle.
Selon Jean-de-Dieu Momo, président du PADDEC et membre du G20, « L’élection présidentielle de 2018 opposera deux (02) camps. Le camp de la paix, des nationalistes et des patriotes qui défendent l’intérêt des camerounais, du Cameroun et de toutes ses richesses qu’incarne le président Paul Biya, et le camp de l’impérialisme qui utilise un certain nombre d’opposants entre guillemets. Mais ce sont des opposants néocoloniaux qui veulent chasser Paul Biya par la force accompagné de l’establishment international comme ils l’ont fait en Lybie et en Côte d’Ivoire ».
Il est donc question pour le G20, d’un acte patriotique et nationaliste. Ses membres ne se réclament pas, pour autant, du Rdpc, le parti au pouvoir, mais voient en Paul Biya, le meilleur risque dans le contexte actuel marqué par la crise anglophone, Boko Haram, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations.
Il faut signaler que le G20 « collectif des 20 » est composé de : l’UPC (Union des populations du Cameroun), représentée par l’Honorable Bapooh Lipot ; l’AMEC (Action pour la méritocratie et l’égalité des chances), représentée par Tabi Owono Joachim ; le MEC (Mouvement des écologistes), représenté par Fritz Ngo Pierre ; le MERCI (Mouvement pour l’émergence et le réveil du citoyen), représenté par Isaac Fezeu ; l’UBC (Union pour la bienveillance du Cameroun), représentée par Essomba Benoît Olivier; l’UCD (Union camerounaise pour la démocratie), représentée par Ombiono Brice ; le FPLP (Front patriotique de libération du peuple), représenté par Mendeng Ebanda Guy Roland ; PADDEC (Les Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun), représenté par Jean-de-Dieu Momo ; le PVDC (Parti vert pour la démocratie au Cameroun), représenté par Fogoum Justin Aimé ; la RCPU (Révolution camerounaise du peuple uni), représentée par Mme Abba Marie Gisèle ; le FFR (Front des forces républicaines), représenté par Doka Narke Jean ; l’ANPC (Alliance nationale pour le progrès du Cameroun), représentée par Hamadou Haminou ; le NMP (Nouveau mouvement populaire), représenté par Banda Kani ; l’URDS (Union pour la république, la démocratie et la solidarité), représentée par Mohamadou Oumarou ; le CPP (Cameroon people’s party), représenté par Tita Fon Samuel ; le CDP (Cameroon democratic party), représenté par Benz Enow Bate ; le PADY CAMVALINS (Parti pour la dynamique du Cameroun et ses valeurs institutionnelles), représenté par Bobo Abega Juste Martin ; le MRUC (Mouvement pour la réconciliation et l’unité des camerounais), représenté par Nzesseu Tchiengang Mathieu ; le POUC (Parti ouvrier unifié du Cameroun), représenté par Nkou Essomba Marguerite Flore et l’APPEC (Alliance plus pour l’émergence du Cameroun), représentée par Ngoumou Jean Paul.