Cameroun : l’éco-charbon pour sécher le cacao!


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Depuis quelque temps, l’éco-charbon ou charbon écologique développé à partir du cortex (coques de cabosses) de cacao par des étudiants de l’Institut universitaire technologique (UIT) de Douala (région du Littoral), est expérimenté dans le processus du séchage du cacao par le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC).

En effet, dans l’implémentation du projet du gouvernement visant la production d’un cacao haut de gamme sollicité par les maîtres-chocolatiers, le CICC est en train de doter des bassins de production du cacao des Centres d’excellence de traitement post-récolte, pour un cacao de qualité.

D’après le secrétaire exécutif du CICC, Omer Gatien Malédy, les fours de séchage du cacao seront alimentés par l’éco-charbon, en lieu et place du bois.

Le recours à l’éco-charbon évite ainsi aux producteurs de cacao de détruire l’écosystème forestier pour obtenir le bois de chauffe devant servir au séchage du cacao après fermentation.

Et selon le responsable du CICC, ce type de charbon présente beaucoup de qualités. C’est un charbon qui n’émet pas de gaz carbonique (CO2), économique et sans fumée… Alors que la fumée dégrade généralement la qualité des fèves de cacao à mettre sur le marché.

D’après M. Malédy, au cours de la visite des Centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao dans les localités de Mintaba et Si Manayaï (département du Nyong et Kellé, région du Centre) par le ministre du Commerce (MINCOMMERCE), Luc Magloire Mbarga Atangana, le 22 août 2017, l’éco-charbon sera davantage utilisé dans l’alimentation des fours dans les unités de séchage de ces nouvelles structures innovantes, en cours de construction au Cameroun.

Désormais, «le cacao va être séché par le cacao», a exprimé le secrétaire exécutif du CICC.

Manifestation, cette technique innovante participe de la lutte contre le réchauffement climatique, un phénomène qui frappe de plein fouet la filière cacao-café camerounaise depuis quelques années.

Pour rappel, il y a deux ans, une technique similaire a été mise au point par l’Organisation pour l’Environnement et le Développement (OPED) pour le fumage du poisson à partir de ses écailles, dans la localité de Kribi (sud-Cameroun). Une technique écologique de fumage du poisson qui, selon les initiateurs, préserve la mangrove de Kribi, une localité de la côte de l’océan Atlantique, située au sud du pays.

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